Depuis un peu plus d’une semaine, les services de la ville abattent 16 peupliers d’Italie pourris à l’intérieur et dangereux au square Loughborough. Ils sont situés près des jeux d’enfants et de la maison romaine. Abattus pour des raisons de sécurité, ils seront remplacés par 10 arbres à la saison.
“Ces 16 peupliers d’Italie sont victimes de senescence, explique Pascal Lienard, délégué au cadre de vie. Le bois est pourri et ils se trouvent près d’une aire de jeux. On ne peut pas prendre le risque qu’ils tombent, parce qu’ils sont rongés à l’intérieur. Avant, on abattait un arbre, on en replantait un à la place. La gestion du patrimoine arboré a évolué. On retraite l’ensemble des alignements et on, replante en fonction de la biodiversité et de l’emplacement. On leur laisse aussi beaucoup plus de surface au sol et on cherche l’essence qui va être le plus adapté“.
Remplacés par une essence adaptée
Les 16 peupliers abattus ont 40 à 50 ans et ont plus de 35m de haut. “Nous allons replanter une essence moins haute, 8 à 10m maximum, poursuit Philippe Louis, directeur du service cadre de vie. Il y a l’esthétisme, la régulation de la température, le besoin de filtrer l’air pollué, la résistance, le fait d’avoir besoin d’ombre ou de lumière, … tous ces facteurs sont étudiés pour trouver l’essence adaptée.
En fonction des contraintes de l’emplacement
“Aux Charmilles par exemple, on a besoin d’ombre sur le parking, on va planter des arbres qui montent et ont un feuillage fourni. Par contre, dans les cimetières, il est difficile à l’automne de nettoyer les petites feuilles qui s’accumulent sur les tombes, on plantera plutôt des arbres à grosses feuilles, plus facilement récupérables”.
826 replantés pour 776 abattus
Les services établissent un plan annuel d’entretien du patrimoine arboré. “L’arbre a un cycle de vie et subit de nombreuses agressions comme le passage de réseaux souterrains, la pollution de la circulation ou celles des populations, poursuit Pascal Liénard. 95 arbres doivent être abattus sur 55 sites. 776 l’ont été entre 2010 et 2017 et 826 ont été plantés. Le bilan est positif”.
Un chantier de 2 semaines et demi
Pour ce chantier, le desouchage est soustraité. Les arbres étant très hauts, ils sont attaqués branche par branche, pour ne pas tomber sur le public qui passe dans le parc. Les services de la ville ont une convention avec les pompiers pour pouvoir utiliser leur nacelle en complément des leurs. Tout le bois est valorisé. Une partie part alimenter le besoin en plaquette, le reste auquel on rajoute les feuilles sert d’humus. Le chantier devrait durer 2 semaines et demi.
