Chavelot – Bois et industrie dépose le bilan

Hier à 11h, le tribunal de commerce prononçait la liquidation de la SAS Bois et industrie, spécialisée dans la construction de maisons à ossature bois. L’entreprise n’avait gardé que 4 salariés en 2014 sur les 11 qu’elle employait.

Bois et Industrie est issue de Gico Industrie, société du Pôle Bois liquidée début 2012, dont ils ont repris 11 personnes. Elle avait également intégré le Pôle Bois éco-construction.

20 000€ pour la SEM

Bois et industrie réunissait 8 investisseurs des métiers du bois ou de la construction. Pour soutenir la reprise et garder des emplois, la Société d’économie mixte de la Communauté d’agglomération d’Épinal avait mis 20 000€ dans l’affaire.

Désaccord des actionnaires

En 2014, devant la baisse des commandes, subissant de plein fouet la crise du bâtiment, elle a dû se séparer de 6 salariés. Mais l’entreprise s’est heurtée à la mésentente de ses actionnaires sur la stratégie financière et technique. La présidence qui avait été confiée à la SARL  « Les constructeurs du bois », elle-même secouée par des contentieux, a impacté le développement commercial.

Des résultats réduits à peau de chagrin

Démarrant avec des projets de promotion immobilière dépassant 3M€ en 2011, l’entreprise a peiné à en réaliser un tiers en 18 mois.  « Les Constructeurs du Bois » évincés  officiellement en Assemblée générale de la direction, se sont progressivement désengagés des chantiers qu’ils avaient apportés en tant que promoteurs ou maîtres d’ouvrage. Ils ont émis des réserves à chaque livraison de travaux, et ralenti les paiements à Bois et Industrie. Ces difficultés ont amplifié les désaccords entre les associés de Bois et Industrie et précipité la chute de l’entreprise.

Trop tard !

Quand Jean-Marie Deroubaix a pris la présidence en juillet 2014. Il n’a pu que constater que la situation était trop critique pour poursuivre. L’outil de production était surdimensionné, l’organisation défaillante, les perspectives beaucoup trop faibles et le pilote, un directeur prestataire, est arrivé beaucoup trop tard.

Liquidation le 22 juillet

Après la perte des derniers contrats décrochés par des concurrents, il a demandé la liquidation, qui a été prononcée le 22 juillet. Les 4 salariés restants vont être licenciés économiques.

Encore un coup dur pour le Pôle Bois

Un échec qui pèse lourd et vient s’ajouter à la récente liquidation de NrGaïa pour le Pöle Bois, alors que les collectivités prennent le risque méritoire de soutenir à bout de bras le développement de projets économiques potentiellement créateurs d’emplois sur le territoire.

 

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