Gare de Vandières – Une guerre politicienne qui masque les enjeux …

Le président de la Région Lorraine, Jean-Pierre Masseret, était ce soir à Épinal pour expliquer le projet de la gare de Vandières et le pourquoi de la consultation. “Le projet est devenu un enjeu politicien. Il a concentré les oppositions toxiques. On a entendu tout et n’importe quoi. C’est pourquoi j’ai sollicité les lorrains “. C’est une première.

Elle court, elle court la Région pour convaincre … Les citoyens ont répondu présents, mais les questions ont été posées très paisiblement. Pas de déchainements virulents, juste la volonté de comprendre ce que s’approprient les différents camps politiques.

Aller partout sans passer par Paris

Une gare d’interconnexion, qu’est-ce que c’est ? reprend Jean-Pierre Masseret, C’est une gare, qui conduit ailleurs sans passer par paris. On a tout, un projet reconnu d’utilité publique et le financement. Je ne comprends pas ce qui bloque. Je donne la parole aux usagers. C’est un risque démocratique”

Jamais 2 gares

Si la gare de Vandières se fait, ce sera pour une ouverture en 2021. “Louvigny existe depuis 10 ans. C’est une gare provisoire qui va durer encore 5 à 6 ans. Après, elle devrait pouvoir être reconvertie pour le fret, pas tout de suite, mais à long terme. Il n’y aura donc jamais 2 gares“, répète le président de région. François Thiery conseiller régional pour Europe Écologie les verts soutient Vandières : “C’est un projet structurant et pour l’instant, vue de l’extérieur, la Lorraine s’arrête en cul de sac à Louvigny” défend-il.

Et les 120 délibérations qui ont dit oui à Vandières ?

Est-ce que les Vosgiens vont participer à cette consultation ? Quid s’il n’y a que 10% de participation ?“, questionne Denis Schnabel de l’UDCGT, qui se positionne pour la gare de Vandières. Un représentant d’une association de défense des usagers du réseau ferroviaire ne comprend qu’on remette en cause une décision “actée par 120 délibérations des conseils municipaux”. “Michel Heinrich était signataire de la déclaration d’utilité publique ! Il renie son propre engagement”, déplore-t-il. C’est la difficulté des projets qui s’étalent dans le temps. La réalité a évolué depuis la décision du début.

Une guerre politicienne

Je suis dans la souffrance, avoue Jean-Pierre Masseret, j’essaie de porter un projet d’intérêt général qui désenclave la Lorraine et la connecte avec toutes les régions et je subis les assauts de l’opposition, qui déclare une guerre politicienne et dénature le dossier. Il n’y a ni gaspillage, ni coexistence de 2 gares, la gare sera payée par la TICPE et elle est au croisement des principaux noeuds de dessertes ferroviaires. Et l’opposition s’est exclue elle-même de la communication autour de la gare de Vandières”, réitère le président du Conseil régional.

Entendre les Lorrains

Les interventions dans la salle cherchaient à relier le projet à un aménagement plus global de la desserte. Certes, le conseil régional a tous les éléments pour décider et il est en capacité de le faire. C’est à lui que revient la décision, mais il veut entendre les lorrains et les usagers sur la manière dont ils voient l’aménagement de leur territoire. Ce n’est pas une pratique courante, mais les citoyens s’y intéressent, même si ces guerres politiciennes finissent par les lasser.

Complexe et technique

Pourtant, la question est complexe et technique. Il est difficile pour un usager lambda de se représenter les liaisons et les impacts financiers économiques, sociaux et environnementaux. Réponse lors de la consultation qui aura lieu Dimanche 1er février de 8h à 18h à la Halle des sports, route de Remiremont. Elle traduira le vécu et le ressenti des Lorrains.

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