Travailleurs de l’ombre, les 5 agents de médiation oeuvrent au mieux vivre sur la ville d’Épinal. Un caillassage, des incivilités, ou de l’isolement, des comportements déviants, un environnement dégradé, des incompréhensions … ils sont là pour comprendre, apaiser, chercher des solutions et prévenir les situations conflictuelles. Un sourire, une poignée de main, une discussion, de l’écoute et parfois … la réprimande !
Ils sillonnent les quartiers de 15h à 23h et rencontrent les habitants.A force de les voir, on les connait et on les reconnait.
Ils sont là !
Une présence conviviale perceptible par tous. Ils discutent avec les habitants, perçoivent ce qui gênent les voisinages, pressentent ce qui peut causer un conflit et mettent en place tout ce qui peut le désarmer : une solution, des échanges, des rencontres, des explications, des animations, …
Ils mettent des actions en place
Concrètement, en plus des mots sympathiques qu’ils échangent avec les populations, ils organisent des animations pour des jeunes isolés ou fragilisés, pour des femmes qui ne sortent pas. En parlant avec les gens, ils régulent les relations, connaissent ce qui pose problème et peuvent le faire remonter aux institutions pour trouver des solutions. “A la Vierge, on a mis en place des actions qui ouvrent le quartier, pour que d’autres personnes y viennent, participent à ce qui se fait de bien et changent de regard”, explique l’un.
Des actions citoyennes
“Dans les animations, on fait venir 2 quartiers pour que les jeunes se connaissent et prévenir les affrontements de bandes”. Des actions culturelles et sportives sont organisées avec des jeunes désoeuvrés, pour faire passer des valeurs d’efforts, d’équipe ou faire réfléchir à ce qui régit notre société. Des actions citoyennes proposent également aux jeunes de nettoyer leur quartier, de l’entretenir et de le rendre plus agréable. “Quand les jeunes ont participé à donner des clés de compréhension, d’améliorer un espace, ils se l’approprient, ils le défendent. Ils veulent qu’il reste beau”.
Le bâton et la carotte
Ce sont les petits gestes de tous les instants qui font la différence. Le quartier vit. La concentration de population fait que tout n’est pas toujours facile, mais ils sont là pour aider au dialogue. Reprendre les plus jeunes pour qu’ils disent bonjour avant toute chose, leur montrer qu’ils peuvent avoir accès à des activités, comme le golf qui leur parait inaccessible et leur prouver qu’ils ne sont exclus de rien. “Il faut être capable de “mettre un coup de pied aux fesses symbolique” et de serrer la main après”, expliquent encore les médiateurs. Rappeler les règles et accueillir.
Prévenir et apaiser
Au quotidien, les médiateurs entretiennent un climat positif. Quand un conflit ou un incident éclate, ils désamorcent la tension par la parole, calme les protagonistes. Ils aident les habitants, les générations, les voisins à se parler, à se respecter. Par leur présence, Nourdine Filali, Saïd Habat, Rachid El Mouden, David Ben Amar et Ahmida Oukali mettent de l’huile dans les rouages des relations et favorisent le respect et la convivialité. Jeudi 25 août aura lieu la journée citoyenne, une journée née des besoins des populations d’avoir plus d’informations, une journée où les institutions vont au devant des habitants.
