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Golbey – Réchauffement climatique : Quels enjeux, quelles solutions ?

Ce soir, Marc Benoît, agronome chercheur à l’INRA à Mirecourt, parlait climat et réchauffement dans le cadre de la COP21.

On observe 2 grands faits, explique Marc Benoit, la modification des paramètres climatiques et la hauteur des océans. Entre 1965 et 1975, on avait 70 jours de gel. Entre 2004 et 2014, il n’y en a plus que 58″. Obligatoirement, il y a des conséquences ! Les cigognes ne migrent plus, les parasites résistent, les calendriers agricoles sont bouleversés …

Les calendriers sont bousculés

“En 40 ans, les carnets de champs ont décalé de 3 semaines sur les blés et les orges”, remarque encore le chercheur. Ce qui permet de faire des cultures intermédiaires et d’avoir une récolte normale, plus une récolte supplémentaire même si elle est plus modeste.

Beaucoup de variabilité et de violence

Au niveau de l’eau, la pluie tombe avec une plus grande variabilité, plus de violence et d’intensité. Ce qui provoque des montées des eaux brutales et des inondations. “Comment conduire les cultures avec une telle irrégularité ? interroge Marc Benoit. Les agriculteurs vont devoir prendre l’habitude d’avoir un an de stock d’avance et d’être réactifs”.

Un gros problème pour les populations qui se nourrissent de riz

Le réchauffement climatique est dû aux émissions de gaz à effet de serre.  Les 2 plus importants : le CO2 et le méthane. Le premier provient des énergies fossiles et des transports. Le second est produit par le bétail et les rizières. Ce qui pose un énorme problème aux populations dont l’alimentation est à base de riz. ! Un point positif, plus la teneur en CO2 augmente, plus la croissance des arbres en bénéficie.

Supprimer les produits azotés

Le protoxyde d’azote (N2O) provient des sols agricoles par la transformation des produits azotés (engrais, fumier, lisier, résidus de récolte). C’est aussi un puissant gaz à effet de serre qui subsiste longtemps dans l’atmosphère (environ 120 ans).

Les solutions

Il faudrait déjà réduire les engrais chimiques (il faut environ 3l de fuel pour 1kg d’engrais), planter des légumineuses capables d’atténuer les émissions de gaz à effet de serre de l’agriculture, développer l’agroforesterie, c’est à dire faire pousser des cultures sous les arbres et les vergers, mieux utiliser les prairies et développer la méthanisation sans produire spécifiquement pour rentabiliser les unités.

Moins d’animaux

Marc Benoit recommande également de réduire l’utilisation du fuel dans les fermes et de diminuer le nombre d’animaux dans les élevages. Peut-être faut-il vendre moins de viande et de laitage et manger plus d’aliments qui contiennent des oligosols, des omega 3 et 6 qu’on trouve dans les noisettes et les noix.

Il faut le faire !

C’est la première fois que le pessimisme est aussi prégnant, remarque Marc Benoit. Les États en sont à dire : Ça va être vraiment difficile, mais peut-être qu’il faudrait le faire ! C’est la 1ère fois qu’il y a une telle interaction entre les ONG  et les délégations des États. Pour l’instant, on est loin des engagements nécessaires pour limiter le réchauffement à 2°C. Il va falloir changer de mode de vie, de consommation, de nutrition et limiter les déplacements”.

 

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