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Ils étaient 700 salariés à défendre leur travail dans les Vosges !

500 au départ, 700 à l’arrivée, les manifestants n’ont pas hésité à se déplacer pour défendre leurs emplois “chez eux”. FicoCipa, UPM, Solotra, … c’est le même combat, conserver l’activité sur place. C’est d’autres choix que réclamaient ces salariés emmenés par la CGT, le FSU et FO.

Les entreprises regroupent leurs troupes, suppriment des postes, sans que ça n’ait d’impact sur la croissance. “Le gouvernement a mis en place le  CICE, mais ça n’a aucun effet sur le chômage, constate Delphine Rouxel, secrétaire général de la CGT Vosges. Oui, nous voulons travailler moins et être mieux payés ! Nous voulons de nouveaux moyens pour améliorer nos conditions de travail qui ne cessent de se dégrader. Nous voulons notre part du gâteau sur les richesses que nous produisons et nous sommes solidaires de tous ceux qui luttent pour garder leurs emplois, ici chez eux !

Pas une utopie, mais d’autres choix

Ce que revendiquent les salariés est simple. Le droit de travailler sur leur territoire et d’y vivre correctement. Sur 68 salariés à FicoCipa, une seule est prête à partir à Dieuze, au siège du Groupe à 80km de Bruyères. “Ce n’est pas une utopie, ce sont juste d’autres choix que le tout financier !”, insiste la porte-parole de la CGT. La rupture avec les orientations des Groupes financiers est clairement énoncée.

Parents au chômage, enfants des ravages

Aujourd’hui, nous défendons tous les emplois, complète Norbert Gillet, responsable départemental de la FSU 88. Les emplois privés sont très liés aux emplois privés. J’ai été touché par la banderole qui disait :Papa, maman au Chômage, les enfants pleurent !”. J’ai été cet enfant de parents chômeurs et en tant qu’enseignant,  j’en vois beaucoup galérer pour tenir la tête hors de l’eau. Il faut dire au gouvernement d’écouter la représentation syndicale. Il faut nous donner des signaux forts”.

Être dans la rue aujourd’hui vous engage !

“Nous sommes tous un peu responsables de cette situation, parce qu’on veut tous acheter moins cher sur Internet, poursuit-il, sans se rendre compte que les commerces du coin en meurent. J’e vois des élus en écharpe en face de moi. Être dans la rue aujourd’hui, les engage ! il faudra que les décisions politiques suivent. Il faudra faire remonter les revendications du terrain”. Les élus ont déjà vécu cet enchainement fatal qui mène à la désertification. Plus de travail, plus de commerces, plus d’école, plus de services et la commune devient une ville dortoir. C’est ce que redoute le maire de Bruyères, Yves Bonjean !

Un “tous ensemble” au goût amer

Mettez autant d’énergie à trouver du travail que vous en mettez à nous mettre dehors !”, suggère Olivier Remy, délégué CGT aux patrons, avant de laisser la parole aux autres entreprises en crise. Thierry Truttmann, délégué CGT chez Solotra évoque la lutte depuis juin “contre les propositions indécentes de Transalliance à Saint-Dié”. Et de lancer  virulent : “Ce ne sont pas les syndicalistes qui sont violents, c’est le monde du travail !”. Un avis partagé par ceux qui subissent le chômage et les contrats précaires. Et le “Tous ensemble !” avait pour les ex-salariés d’UPM Docelles solidaires, un goût fort amer de déjà vu !

Changez de cap !

Enfin, les cheminots aussi étaient de la mobilisation pour réclamer des améliorations de la ligne reliant Saint-Dié-Épinal et la remise en service d’une ligne Épinal-Gérardmer surtout avec les impératifs de lutte contre le réchauffement climatique. Une autre forme de dégradation des services en milieu rural … et même s’ils avaient mis tous leurs oeufs dans le même panier, le message était très clair : Messieurs les décideurs, changez de cap !

 

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