Jean-Paul Marchal, le célèbre imagier est mort lundi
Jean-Paul Marchal est décédé lundi à l’âge de 87 ans. Ses obsèques avaient lieu ce matin à la Basilique Saint-Maurice.
Depuis plus de 30 ans, il créait des images dans son atelier. Typographie, gravure sur bois, papier découpé… une vraie passion ! Selon la tradition de l’imagerie populaire, il aurait commencé par représenter les Saints et raconter leur histoire. Jean Paul Marchal œuvrait dans son petit atelier avec sa gouge et son ciseau à l’ancienne. Il aimait raconter des histoires et se laisser guider par son sujet ou la matière, les noeuds du bois ou la trame du papier. Il humait dans les odeurs d’encres, l’histoire de l’imprimerie.
L’imagier d’Épinal
Après avoir enseigné de longues années à l’école Saint Goery, Jean Paul Marchal était revenu à sa passion première : le dessin. Il entre à l’école de l’image d’Épinal et se perfectionne dans ses techniques, jusqu’à ce que son talent soit révélé par un critique d’art qui le proclame comme « l’imagier d’Épinal ». Les commandes d’images, lithographies et typographies arrivent de partout.
Une commande du Dalaï lama
L’image qui a le plus marqué sa carrière, dit-on, est la commande du Dalaï Lama. Il s’agissait de plusieurs exemplaires du dictionnaire de la médecine tibétaine. Il a fallu une quinzaine d’années à l’imagier pour l’honorer.
Les fenêtres du calendrier
Il était devenu un imagier clé de l’Imagerie d’Épinal et même de la ville. Figure de proue, de la ville, il poursuivait ses découpages magiques pour raconter des histoires, notamment lors du village de Noël. Il était père de 5 enfants, avait 13 petits enfants et 2 arrières petits enfants et aimait avoir autour cette grande famille.