La Bresse – quand le reflet devient réflexion d’un art…

La 23e édition du Festival de sculpture Camille Claudel bat son plein. 22 artistes relèvent le défi ! Ils laissent leur imaginaire s’emparer des “reflets” et en décliner leur quintessence. Déclinées au 1er ou au second degré, réalistes ou abstraites, ces oeuvres reflètent la diversité des cheminements des sculpteurs.

À l’entrée du site, on trouve les tailleurs de pierre, premier de la bande des 3, Yannick Robert se perd dans les différentes faces de l’âme. Le reflet en négatif n’est jamais le même. il est porté par l’eau ou un autre matériau, qui le transforme. “Je fais de la taille directe, explique-t-il l’oeil rieur, je pars dans le bloc et je me laisse porter par le mouvement de la pierre. Je m’accompagne de musique et c’est presque de l’art thérapie”.

En quête de l’harmonie suprême

À coté, Pedro Ania Gerez, espagnol, semble plus tourmenté. L’oeuvre est épurée, simple et complexe à la fois. Elle s’enroule sur elle-même sans parvenir à fermer le cercle. Il donne de l’élévation à un matériau lourd, lui imprime une place dans l’espace pour en faire une oeuvre épurée, reflet d’une quête de l’harmonie suprême.

Le flocon de La Bresse

Du concret et de la technique pour Claude Marion et son équipe de la Maison du Granit. Il cherche dans le reflet, l’identité de La Bresse, un assemblage d’hexagones qui forment le flocon de la station, avec une symétrie en clair obscur.

Colère

Les “Kévin”  sont Vosgiens et pour leur premier symposium, ils ont choisi de décliner la colère, reflet d’un sentiment. Bouche ouverte, leur créature hurle sa révolte dans un mouvement d’extériorisation. Enfermée dans ce bois, elle déploie toute son énergie à s’en extraire. Ils se sont heurtés à quelques contraintes techniques imposées par le travail du bois vert, les fissures et les noeuds.

Étalement urbain

C’est la problématique de l’étalement urbain qui préoccupe Le Bulgare Robert Canev, qui oppose cet urbanisme à la nature. L’espace est coupée par une route qui crée à la fois le lien et la rupture. ? Assez en phase avec le miroir déformant d’une société régie par l’argent, qui oppose les intérêts des pays développés et des pays en développement façonné par l’Atelier de la Maison des loisirs.

Transmission de l’éphémère

Une autre façon de voir le reflet avec la transmission de l’expérience pour Toni Venzo, regard toujours tourné vers l’avenir comme un arc tendu qui ploie pour mieux se détendre et s’élever.  Mattéo Zeni évoque l’éphémère avec l’envolée de ses papillons, symbole de l’âme, La vision est plus organique avec l’Allemand Olaf Klepzig, qui décline l’homme et l’extinction des espèces.

Sensualité

Rashid Nazih, Égyptien, s’attarde sur les courbes de son mouvement de femme, tout en rondeurs lisses et sensualité, symbole de maternité, d’accueil et d’ouverture intime. Pas si loin de la finesse et légèreté des réflexions pour Marco Martello, qui sont féminisnes ou encore de “Delante”, élans avant l’union de Maria Cuckier.

Complexités

D’autres restent assez énigmatiques  ou complexes comme métissages, mi homme, mi bête, mi mythe, reflets d’assemblages et de fractures, les facettes multiples qui façonnent une personnalité de Mariana Brihuega ou encore le rêve d’Alexandre Lakhno, qu’il explique lui-même comme une combinaison du visible et de l’invisible, de prémonitions qui mêlent joies et peurs dans un espace sensuel et fantastique.

A découvrir encore demain, pour confronter vos émotions à celles des artistes !

Les Prix

– Prix des artistes : Pedro Ania Gerez, Espagnol : “Reflet

– Prix du public : Bernard Hamel Canadien : “Enfin”

– Prix des enfants : Maria Cuckier, Polonaise vivant en Espagne : “Delante”

– Prix de l’Originalité : Julien Pype, Belge : “Reflets-Réflexion”

 

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