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Les FRALIB à Docelles – Une pièce pour des combats !

Ils ont fait 750km pour venir soutenir les ex salariés de la papeterie. Les FRALIB sont solidaires du combat de Docelles. Ils le disent avec une pièce de théâtre, leurs tripes et leurs convictions. Un coup de fouet pour raviver les énergies et “défoncer les portes fermées”. Celui qui lutte, reste debout !

Ils ont une énergie à déplacer des montagnes ! Et ils viennent porter la bonne nouvelle. Reprendre son entreprise, c’est possible ! Ils l’ont fait et ils ont gagné. Unilever a signé la fin de conflit. Pour eux, ce n’est pas la fin du combat, mais c’est le début de l’espoir. SCOOP TI est en cours de création après presque 4 ans de lutte.

Fermer une usine, pour un patron, c’est de l’art

Révolution en ouverture à la mode du Che, béret vissé sur la tête et tenue kaki. La révolte est en marche. Ils campent un patron machiste, esclavagiste : “Nous reviendrons nous installer chez vous quand vous serez prêts à travailler pour rien”. Petite réunion en haut comité : “fermer l’usine avec l’assentiment public, c’est de l’art et pour moi, c’est un plaisir !”. Mais en face, les salariés n’ont pas dit leur dernier mot : “On ne veut pas de profit, on veut juste travailler !

Pas de lutte sans y laisser des plumes

Mais quand la “référente” reclassement brade ses formations, ça déclenche les rires dans le public. “C’est comme dans la vraie vie”. Mais pas de lutte sans y laisser des plumes ! Comme à Docelles, l’affaire est portée devant les tribunaux. Entre des avocats venus à 3, sûrs de leur bon droit et le défenseur des ouvriers, une passionnée qui place ses pions un par un, y a pas photo ! Et c’est exactement  ce qui se passe …

Les poils qui se dressent

Denis Schnabel, secrétaire UDCGT, Nicolas Prévot, porteur du projet de SCOP pour la papeterie et Lionel Pavot, VT2i ex TRW, avouent avoir eu les poils qui se dressaient, tellement ces scènes font remonter d’émotions liées à des combats précédents. Et si c’était demain ? On ne lâche rien ! Passion, Émotion. Les FRALIB combattent avec leurs tripes !

L’homme d’abord !

 “Comme nous, vous affirmez la prédominance de l’homme sur des systèmes qui cassent, déclare Christian Tarantola, maire de Docelles et conseiller général du secteur. Et comme nous, vous pensez que tout n’est pas perdu !“. “La culture, ça permet de se poser la question de la condition humaine, poursuit Denis Schnabel. On veut casser les délégués, mais on ne casse pas les idées !“.

On peut y arriver !

Autre combat victorieux du moins pour un petit tiers d’entre eux, celui de la SCOP VT2i, contre TRW. Lionel Pavot raconte brièvement leur lutte et confirme les bénéfices de la nouvelle entreprise. “On peut y arriver !“. Les salariés évoque les 60M€ perdus par UNILEVER pour liquider une usine sans y parvenir.

On n’est rien, mais on est tout !

On n’est rien, seulement 0,16 centimes d’euro sur un paquet de thé de 2,20€ !  s‘enflamme Rime Hidri. Mais on est tout. C’est nous qui avons les compétences. La force vive de l’entreprise, ce sont ses salariés !”. Et de raconter que 63 salariés ont refusé un chèque de 90 000€, les uns après les autres, seul en tête à tête avec le directeur. “On n’est pas à vendre ! Si on signe, c’est qu’on ne vaut plus rien. Aujourd’hui face au directeur financier, je me sens digne. C’est un geste de résistance et il a le mérite d’exister“, poursuit-elle avec véhémence encore très remuée par toutes ces émotions fortes.

Pas 2 fois ça !

“Le seul souci qu’on doit avoir, ce sont nos emplois, pour nous et plus tard pour nos enfants. Quand on a des enfants, on ne peut pas les laisser écraser nos petits, parce que la rage, là, est décuplée !”. Rime raconte sa trouille quand elle se rendait à l’usine et devait passer devant 6 gardes et 1 chien. “A Rouen, ils ont vécu ce calvaire 2 fois. Mais quand vous le vivez une 2e fois, vous partez en dépression et ça je ne le veux pas !”.

La solution, la solidarité

Elle résiste, comme ses collègues, mais la justice est longue et il faut vivre sans salaire et sans indemnités. Vide juridique. La solution, c’est la solidarité. “Isolé, on ne peut pas tenir et ce qui fait rester debout, ce sont les autres.”

Si vous n’y allez pas, on vous oublie

Il faut faire pression sur les députés pour que l’on puisse redonner l’entreprise aux salariés qui en font la demande et en attendant “Il faut enfoncer les portes fermées,  aller chercher les réponses que l’on n’a pas. Si vous n’y allez pas, on ne sait plus qui vous êtes”.

Salle comble

Les FRALIB ont eu le soutien d’associations nationales de poids, mais Docelles est soutenue par les habitants et d’autres : “La papeterie de Docelles est un patrimoine local et on ne le laissera pas partir !”, témoigne une participante, Ce soir la salle était pleine.

 

 

 

 

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