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Maires ruraux – que la Grâce Rurale éclaire enfin ces esprits Jacobins !

Vendredi soir se déroulait l’Assemblée générale des maires ruraux des Vosges. Au programme, la fin des contrats aidés, le passage de la compétence gestion de l’eau aux intercommunalités et le poids des territoires, toujours dans un langage très imagé !

Le monde rural souffre ! Pas de concertation avec les collectivités sur les dernières mesures prises par le gouvernement, malgré ce qui avait été proclamé par le Président à la Conférence Nationale des Territoires. Les maires voient rouge ! “Quand le Président annonce : « Les pratiques anciennes, c’est terminé ! Il faut rétablir un climat de confiance … Chacun pourra apprécier le sens de la parole donnée ! “, déclare le président des maires ruraux, Michel Fournier, avec l’impression d’avoir reçu une gifle … ” Je préfère le Top là des maquignons plus folklo mais plus sûr !”

L’Été meurtrier

Après la baisse des dotations , la 2e mesure qui met en rage les maires ruraux, c’est la suppression des contrats aidés. “Dépense trop importante pour un faible résultat”, argumente l’État. “L’État se fourvoie : son analyse ne correspond ni aux besoins, ni aux réalités ! Il faut poser le problème différemment. Dans notre société libérale, beaucoup de personnes n’auront jamais leur place dans l’économie de marché, c’est un fait ! “, assène Michel Fournier.

Comment répondre à l’insertion ?

Chacun d’entre nous, a connaissance d’hommes et de femmes qui ne seront jamais capables de tenir un emploi marchand ou public”, poursuit-il. Alors que faire ? “Faut-il continuer à développer un assistanat par le biais de mesures type R.S.A. qui ne donnent satisfaction à personne ? Faut-il continuer à alimenter les ressentiments, les oppositions systématiques, le mal vivre, ce qui dans les urnes aboutit à des votes de plus en plus extrémistes et donc de plus en plus dangereux pour notre société et notre pays ? “, interroge-t-il.

Et le social ? Comment y répond on ?

Et si nous mettions les choses à plat dans ce domaine que l’on nomme : le social ! propose-t-il. Pourquoi ne pas envisager d’ajouter le mot activité au mot travail ? Je m’insurge contre le droit à bénéficier d’un soutien financier sans contrepartie et sans reconnaissance de la société ! Car chacun doit retrouver une confiance en soi, une reconnaissance et peut être un certain potentiel ! Et c’est là que les contrats dit aidés ont toute leur place”.

Un tremplin ou une place pour ceux qui ne sont pas dans la compétitivité

Soit, il s’agit d’un tremplin ou d’une passerelle permettant d’accéder à un emploi dit « normal »et cela doit obliger l’employeur à élaborer une feuille de route précise pour arriver au résultat escompté, soit il s’adresse à certaines personnes qui ne peuvent avoir leur place dans notre société que si elle est liée à une activité sans rentabilité. Le parcours de ces personnes actives sera bénéfique à notre société, puisqu’elle résoudra beaucoup de problèmes de santé, éducation, bien être…

La confiance bien altérée

La suppression annoncée de la taxe d’habitation pose également un grand nombre d’interrogations aux élus ruraux. Des compensations sont prévues. “Jusque quand ? A quelle hauteur dans 2 ans, 5 ans… ? Avec quelle perte ?”. Mêmes doutes pour la sortie du classement en ZRR (Zone de Revitalisation Rurale) des communes rurales qui intègrent une intercommunalité plus importante. La confiance des élus locaux a été fortement altérée, voire érodée … Ils veulent des engagements, pas des promesses !

Que les décideurs apprécient le bon sens de nos propos

«Mes chères sœurs, mes chers frères, prions ensemble pour que la Grâce Rurale éclaire enfin ces esprits Jacobins, pour que leurs yeux découvrent la lumière de nos villages, la simplicité de nos demandes, mais surtout le bon sens de nos propos ! AMEN » … Il reste l’eau … Qui a les moyens de gérer au mieux cette ressource ?

 

B.Boulay

Journaliste, c'est mon job ! J'aime les rencontres qu'il suscite, la diversité des milieux où il nous mène, les enjeux qu'il explore. J'apprécie le jeu de fil de fériste de l'éthique, qui parfois nous complique bien la vie... Après plus de 15 ans d’actualités locales, ACTU 88 est né. L’essentiel en toute simplicité. ACTU 88, c’est un journal indépendant, une aventure, un regard. C’est l’histoire d’hommes et de femmes qui donnent du sens à des projets. C’est la vie d’un territoire face aux enjeux de l’avenir. Faites-en un favori et contactez-moi ! ACTU 88 sera ce que vous en ferez ...

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