Marchés publics, mieux y accéder !

Même les petites entreprises doivent avoir accès  aux marchés publics. Le médiateur des marchés publics peut faciliter les choses, en plus d’amener les litiges à la résolution. Et les entreprises doivent le savoir.

Relance et croissance obligent, il faut booster l’emploi et pour cela, aider les entreprises à se positionner sur les marchés publics. C’était le sens de la démarche de Jean-Lou Blachier, médiateur national et de Jean-Claude Robert, médiateur régional en rencontrant les entreprises hier. Puisque les entreprises ne le connaissent pas, le médiateur vient à elles !

« Il y a un peu plus d’un an, que le Président de la République nous a confié cette mission, qui faisait partie des engagements de campagne, explique Jean-Lou Blachier. Mais les entreprises ne nous connaissent pas. Les marchés publics représentent 200 Millards d’€, mais il faut candidater ».

 3 axes pour la médiation

–       l’offensive pour aider les entreprises à aller chercher les marchés publics,

–       la prévention, qui consiste à aider les entreprises à se faire payer pour éviter qu’elles ne coulent

–       et le défensif, où sont réglés les problèmes rencontrés avec les donneurs d’ordres.

Il met de l’huile dans les rouages

« Le médiateur n’est ni d’un coté ni de l’autre, poursuit-il, il met de l’huile dans les rouages ».

Quand une entreprise a un problème, elle se rend sur le site www.mediation-des-marchés-publics.fr et sur la colonne de droite, vous avez un onglet : saisir le médiateur.

Le médiateur régional prend contact

« Aussitôt, le souci est remonté au médiateur régional, qui prend contact avec l’entreprise et on se met autour d’une table pour résoudre le problème »,précise Jean-Lou Blachier.

C’est gratuit, confidentiel et « Ça permet de maintenir des liens entre l’entreprise et le donneur d’ordres », se félicite le médiateur. La résolution varie de quelques heures à 4 mois maximum.

Plus de 230 cas en 1 an

A l’inverse en cas de procès, les procédures sont longues,  au moins 2 à 3 ans, elles sont coûteuses et incertaines.

Plus de 230 cas ont déjà été traités en un an. « Dans près de 80% des cas, les choses se sont déroulées dans l’intérêt des 2 parties et dans 60% des cas, les entreprises continuent à travailler avec leurs donneurs d’ordres. »

1200 marchés par jour en France

Il se traite 1200 marchés publics par jour en France, un potentiel que les entreprises doivent se réapproprier, mais c’est souvent trop compliqué. Elles se plaignent d’être trop petites pour assumer les lots proposés ou craignent qu’un paiement différé les mettent en difficulté. « C’est justement pour ça que je peux leur dire : allez-y et s’il y a un problème,  le médiateur régional les aidera ! ».

Un petit  guide des marchés publics se trouve sur le site pour connaître les recours et s’il faut aller plus loin, le médiateur intervient.

Pas de perdants

.Et de citer l’exemple d’une collectivité des Vosges bloquée dans un chantier depuis 2 ans qui avait saisi le médiateur. En une réunion avec l’ensemble des partenaires, le maître d’œuvre et 3 à 4 sous-traitants, un accord était trouvé ! « Il n’y a pas de perdants dans une médiation ! », martèle Jean-Lou Blagier, qui met en cause une communication trop rapide, qui cause beaucoup de quiproquos. « Les médiations se passent aussi de mieux en mieux avec les sociétés étrangères ».

Entreprises lancez-vous !

Il est possible d’agir. Une expérimentation est en cours pour aller vers la simplification des procédures. Il pourrait peut-être devenir possible de ne répondre à un appel d’offres qu’avec son numéro de Siret et son offre technique, mais en attendant il est possible de scinder les lots et d’aider les entreprises à y aller.

Les médiateurs

–       40 régionaux

–       13 délégués

–       8 médiateurs nationaux

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