Neufchâteau – Renaissance de l’escalier de l’hôtel de ville qui date du XVe
Inauguration de l’escalier, chef d’œuvre de la Renaissance de l’hôtel particulier Houdreville, qui abrite la mairie, vendredi en présence des élus, fiers de valoriser ce magnifique patrimoine.
Cette réhabilitation illustre la volonté de la municipalité de mettre en lumière le patrimoine d’une des villes les plus anciennes de Lorraine et fait partie des projets de restauration liés au secteur sauvegardé de la ville. C’est aussi l’aboutissement du travail de deux mandatures, car le projet a été initié il y a une vingtaine d’année.
473000€ HT
Le montant de l’investissement est à la hauteur du défi architectural et technique, que représente la rénovation de l’ouvrage. Les partenariats Etat/ Région/Département ont joué leur rôle, en apportant une manne conséquente dans le financement des travaux, puisque la commune n’aura que 89 000€ à sa charge.
Mécénat local
16 323€ ont été récoltés par la souscription de fondation du patrimoine pour la rénovation de l’escalier. Des néocastriens attachés à leur patrimoine local et à l’histoire de leur ville, ont participé au financement.
En très mauvais état
« Quand nous avons démarré le chantier il y a deux ans, nous avons trouvé un chef d’œuvre de la Renaissance en très mauvais état », confie l’architecte, Marie Derave, qui a coordonné les travaux de rénovation. Charpentier, maçon et tailleur de pierre, menuisier, peintre et électricien impliqués dans le chantier sont tous lorrains !
80 marches extraites une à une
« Un travail de fourmi : il a fallu sortir les 80 marches, l’une après l’autre, en forant les murs extérieurs de la tour abritant l’escalier, action rendue plus difficile encore par la qualité médiocre de maçonnerie de l’époque, renforcer les marches avec de la fibre de verre, re-maçonner la façade morceau par morceau pour la consolider. Pour un résultat tout à fait ingrat, reconnait avec humour l’architecte, puisque de l’extérieur, on ne voit rien. »
Un livre éclairant
Ancien conseiller municipal de la ville, Pascal Joudrier, passionné d’histoire, a suivi les travaux de très près. Il a consacré un ouvrage dédié à l’histoire de la construction l’hôtel particulier Houdreville , et a surtout apporté un éclairage neuf sur l’interprétation des décors exceptionnels, des bas-reliefs et de l’iconographie de l’escalier.
Un ouvrage qui parle des préoccupations religieuses
“Jean d’Houdreville et Pierre Woeiriot ont voulu bâtir un édifice qui soit un ornement remarquable et symboliquement représentatif des préoccupations religieuses de cette époque de guerre“. En témoignent les plafonds de pierre, entièrement sculptés, à chaque volée, des sculptures en bas-reliefs aux motifs différents : rubans entrelacés, figures géométriques, boutons ou bouquet de fleurs et inscriptions religieuses.
La vigie, témoin d’un passé mouvementé
5 paliers richement sculptés mènent à un grenier qui fut longtemps condamné. Il est aujourd’hui ouvert au public et dont la présence d’une cheminée démontre l’utilisation de la tour comme d’une vigie, certainement elle a servi de tour de guet pendant les périodes tourmentées où Neufchâteau a connu les invasions et les sièges.
visites guidées
Dans les locaux de l’actuelle mairie, l’escalier est visible tous les jours. Pour en savoir plus, l’office du tourisme organise des visites guidées de ce fleuron rénové de l’architecture de la ville.
