Papeterie de Docelles – Déboutés, … dégoutés !

Le verdict est tombé. Le tribunal déboute les anciens salariés et repreneurs potentiels sur toutes leurs demandes. La société UPM ne sera pas obligée de céder ses actifs ni le site. Pas de dommages et intérêts, ni d’experts pour déterminer le prix du site pas plus que le préjudice. Les salariés sont atterrés du verdict !

Je ne comprends pas ! répète inlassablement Nicolas Prévot, porte parole de la SCOP. Le tribunal nous éjecte. Comment a-t-il pu prendre une telle décision ? On est abandonné. Le tribunal cautionne par son jugement le fait que les multinationales peuvent faire ce qu’elles veulent. Les lobbys sont plus forts que tous nos soutiens. Qu’on soit débouté sur tous nos chefs de demande n’est pas compréhensible …“.

Malgré les soutiens de l’OCDE et de 23 députés européens

Édouard Martin, député européen, reste sans voix. Que les territoires se déshabillent ainsi de leur activité au profit de quelques multinationales, n’incite pas à croire en l’avenir ! Et ce malgré les soutiens des parlementaires Européens, l’avis de OCDE, et le soutien des élus départementaux et régionaux.

Des enjeux qui dépassent largement la papeterie

Le tribunal a donc choisi de donner raison à un Groupe qui n’oeuvre pratiquement plus en France.  Les juges ont estimé que le préjudice porté au territoire ne valait pas la peine d’obliger un grand Groupe à céder l’usine. Parce qu’aujourd’hui, les enjeux dépassent largement la papeterie de Docelles, c’est le combat des petits contre les gros, du travail contre la rentabilité, de l’activité et la vie d’un territoire contre la délocalisation.

Décider des suites à donner

Les repreneurs potentiels se réunissent mercredi pour décider des suites à donner à ce jugement. Ils seront seuls à décider mais dès aujourd’hui, leur avocat, maitre Ralph Blindauer, serait prêt à faire appel. “Il n’est pas question qu’on laisse croire qu’un Groupe comme UPM puisse faire n’importe quoi des engagements qu’il a pris lui-même”.

Faire appel ?

Pour lui, le dossier est solide. “Des hauts fonctionnaires de l’État témoignent. Il y a certes un intérêt de classe, mais il ne peut pas tenir longtemps face aux arguments validés par l’OCDE, des députés du Parlement européen, un préfet et un commissaire au redressement productif !”. Pour lui, ce n’est pas à ce stade qu’il faut abandonner le combat pour son territoire et pour son usine ! Les Fralib y sont arrivés, la SCOP Papeterie de Docelles ne se laissera pas intimider.

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