Patrimoine – Les scolaires mènent l’enquête

20 classes élémentaires des Vosges ont mené l’enquête sur un bâtiment public de leur commune, à partir des archives pour le coté historique, puis chez les habitants pour le coté vécu. L’exposition des travaux est à voir jusqu’au 21 juin aux archives.

10 classes ont choisi de connaître l’histoire de leur école, 10 autres se sont consacrées à des  bâtiments emblématiques, un lieu comme la place des Vosges ou à l’évolution des habitations de leur village. En véritables Sherlock Holmes, ils ont consulté les archives, trié et retenu l’essentiel pour raconter une histoire, puis ils ont suivi la piste dans leur commune, chez les habitants. Chacune des enquêtes a été retranscrite sur un grand panneau de photos et textes ,exposé aux archives départementales.

La tempête arrache le toit de l’école

L’école des Xettes à Gérardmer, a fait un de ses derniers travaux puisqu’à la rentrée prochaine, cette école qui n’a plus qu’une seule classe de 13 élèves du CE1 au CM1 sera  fermée. « Lors de la tempête du 1er juillet 2012, raconte le maître Stéphane Mansuy, le toit de notre école s’est envolé et il a détruit en retombant dessus, le petit chalet voisin ».

Le petit chalet à coté de l’école de Xettes

Ce fut le point de départ de l’enquête. Aux archives, les élèves retrouve l’adresse d’un monsieur  qui y avait habité. « Il nous a expliqué son histoire ». L’école, les logements des enseignants ont été détruits par les Allemands quand ils ont incendié la ville de Gérardmer en novembre 1944.

Logement des enseignants

Le chalet a été reconstruit pour héberger les enseignants jusqu’à ce que l’école soit terminée et puisse prendre le relais. C’est François Mitterand, ministre des anciens combattants, qui est venue poser la première pierre de l’école de Xettes. Le petit chalet qui ne servait plus a été loué à un inspecteur.

Ni supermarché, ni réfrigérateur, ni machine à laver

Les enfants ont cherché des témoignages chez les gens du village et c’est ce qui leur a plu. C’est un peu comme un conte. « Ils ont été étonnés de ce qu’on leur racontait sur la façon de vivre en 45 », s’amuse le maître. Les gens n’allaient pas au supermarché du coin faire leurs courses, ils faisaient leur jardin. Il n’y avait ni réfrigérateur, ni machine à laver ! Impensable pour des enfants d’aujourd’hui, des découvertes passionnantes, qui les interpellent et leur font prendre conscience de l’évolution de la société.

A voir aux archives départementales jusqu’au 21 juin.

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