Primaire républicaine – François Fillon : “Je ne tremblerai pas pour transformer notre pays”

François Fillon, candidat à la Primaire républicaine pour la Droite et le Centre, commençait son tour des départements par Épinal. Devant une salle comble, Il s’est montré déterminé, sans concession, prêt à imposer les réformes les plus audacieuses et à battre François Hollande en 2017, “parce qu’il est complice d’un système usé qui ne fonctionne plus”. Les Français devront choisir le meilleur projet, mais aussi un candidat rassembleur ! Est-ce que la France saura choisir le changement ? interroge-t-il.

L’Auditorium a fait salle comble pour l’occasion, preuve que la population a une attente forte. Ancien collaborateur de Philippe Séguin, François Fillon n’a pas manqué de faire référence à cet homme au service de l’intérêt général, se rappelant “qu’il avait été agressé par un colosse voulant des crédits pour le contournement d’Épinal !”.

Et les Shadocks pompaient…

Le chômage est une maladie qui frappe la France, un échec collectif que nous devons prendre à bras le corps, un état d’urgence économique, attaque le candidat Fillon, et François Hollande ne ressort que des vieilles recettes recyclées“. COP21 oblige, non ? … “Moi, tout ça me fait penser aux shadoks qui pompaient, qui pompaient…”, poursuit-il. Macron peut faire toutes les Macronneries possibles, c’est du vent !“.

Derrière la courbe, il y a des hommes et des femmes sans travail

La réalité, c’est que depuis 4 ans, on accumule les emplois aidés pour faire baisser la courbe du chômage. On doit se révolter contre les mots, derrière la courbe, il y a des hommes et des femmes qui n’ont plus de travail et des familles qui n’ont plus d’espoir. Nous sommes sur la voie de la précarisation nationale. Si on était vraiment en guerre contre le chômage, le gouvernement devrait faire sauter des verrous”.

Repenser l’Europe et corriger

J’accuse François Hollande de n’avoir aucune vision, d’avoir laissé Mme Merkel agir seule, de regarder le Royaume Uni cheminer vers la sortie”, lance François Fillon offensif. Pour lui, il faut repenser l’Europe, corriger les dysfonctionnements et revenir à l’esprit qui a conduit à sa création. “L’Europe a une identité et elle ne peut pas se diluer“.

Quelques stratégies communes, le reste aux États

L’Europe ne doit s’occuper que de quelques sujets stratégiques, une monnaie puissante pour s’affranchir de la tutelle du dollar, une politique de l’énergie pour nous dégager de la dépendance de la Russie, une politique de frontières que nous devons défendre et de migration, et une défense collective. On n’a jamais été autant menacé depuis la guerre froide“, détaille-t-il. Il y ajoute une grande stratégie européenne pour le numérique, marché actuellement dominé par l’Amérique et la Chine. Les autres sujets sont du ressort des États.

Une bannière unie contre le terrorisme

Et pour être efficace contre le terrorisme, il parie sur une alliance avec la Russie (et pour ça, il faut lever les sanctions, qui pour l’instant ruine l’agriculture) et un accord avec la Syrie, parce que c’est la seule force capable de s’opposer à l’État islamique. “La France doit essayer de réconcilier Washington et Moscou, parce que c’est dans ses gènes. On est face au virus de la 3e guerre mondiale et on a besoin de présenter une bannière unie contre l’État islamique. Le fanatisme défie l’âme de nos démocraties”.

Le dialogue social ne fonctionne pas parce qu’il n’y a rien à négocier

Une colère froide monte en moi. Je rage contre le temps perdu, parce que je sais ce qu’il faut faire ! insiste-t-il. Il faut tout changer ! La vérité, c’est que les Français en ont assez d’être menés en bateau.  Ils en ont assez d’être pris pour des pions, il faut qu’on leur donne la liberté d’entreprendre, supprimer la durée du temps de travail et négocier des accords d’entreprise. Le dialogue social ne fonctionne pas parce qu’il n’y a rien à négocier”.

Des réformes dans les 3 mois après l’élection

Il parle d’un code du travail de 150 pages, moins de charges et moins d’impôts, une retraite à 65 ans avec des pensions dignes, d’égalité de régimes et de réformes qui doivent se faire dans les 3 mois qui suivent l’élection.  Des propos qui ne seront pas populaires auprès des syndicats. “Nous sommes dans une situation où il fait faire des choix, un peu moins d’assistance et un peu plus de défense”. Et il se dit prêt à les imposer, mais prévoit un référendum en septembre après l’élection pour quelques-uns des sujets.

La 3e voie est européenne

Sommes-nous condamnés à choisir entre le capitalisme et le collectivisme ?” interroge un participant. “J’ai la potion magique, le courage et la volonté de réformer la France en s’inspirant de ce qui marche dans les autres pays, lui répond François Fillon. Si nous avons l’alternance à chaque élection, c’est parce qu’on ne réussit pas ! Il y a une civilisation européenne qui fait plus de place à l’homme, la solidarité et la cohésion. La 3e voie est européenne !”. 

Pourquoi ne l’avez-vous pas fait ?

Vous avez eu le pouvoir, pourquoi ne l’avez-vous pas fait ?”, questionne une personne dans la salle. “Parce que les Français n’étaient pas prêts à accepter un programme aussi dur et parce qu’on ne pensait pas que la crise serait aussi grave”, avoue le candidat.

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