Chasse – Une assemblée plutôt paisible

Qui va à la chasse doit défendre sa place, mais hier, l’assemblée générale de la Fédération des chasseurs s’est déroulée paisiblement à la Rotonde à Thaon-les-Vosges. Pas de conflits majeurs cette année et des sangliers contenus, qui ont plutôt moins dégradé les exploitations. Juste une alerte de Jean-Pierre Briot aux chasseurs, laissez vieillir les grands cerfs pour l’amélioration de la race !

Ce qui coince le plus entre chasseurs et agriculteurs, ce sont les dégâts que fait le gibier sur les cultures ! Or cette année, les dégâts occasionnés sont en baisse par rapport à l’année précédente, où ils avaient explosé. 1,5M€ indemnisés en 2012-2013, pratiquement le double de l’année 2011-2012 !

Sangliers moins nombreux en 2014

Il semble que le printemps pluvieux de l’année dernière, en retardant les récoltes, ait laissé 2 mois de plus aux sangliers pour envahir les champ de maïs, d’où l’augmentation des dégâts, mais il a également joué sur la reproduction et les jeunes animaux sont aujourd’hui moins nombreux.

500 000€ de dégâts en moins cette année !

Au final, ils ont causé moins de dégâts cette année et le montant des indemnisations est estimé à moins d’1M€ pour 2014. 500 000€ de moins que l’année précédente. Par contre, les indemnisations 2014 sont soumises au dernier décret, qui prévoit de nouvelles franchises et la facturation des frais d’estimation à l’exploitant agricole.

Des comités de suivi reconnus

Les comités de suivi cynégétiques locaux créés cette année permettent aux exploitants et aux chasseurs de se rencontrer et de dialoguer. “Ils ont permis d’apporter des réponses rapides en matière d’indemnisation“, souligne Fayçal Douhane, sous-préfet, directeur de cabinet du préfet.

L’agrainage achoppe encore

Seul l’agrainage coince encore un peu avec une divergence de vues. “L’agrainage doit permettre de maintenir les animaux en forêt pendant les périodes sensibles”, défendent les chasseurs. Mais les agriculteurs sont contre et exigent d’arrêter l’agrainage sur les points noirs pour limiter les dégâts.

Ne tirez pas les vieux cerfs !

Jean-Pierre Briot, président de la commission grand gibier, constate la bonne qualité des espèces dans les Vosges, mais il préconise de moins chasser les cerfs mâles, car les anciens sont en chute constante. Pour garder un potentiel en qualité, il recommande de tirer 1 cerf sur 3 et dans la catégorie des jeunes cerfs.

Sélections de  bonne qualité

La qualité de la sélection des chevreuils par contre est excellente avec 19 % de vieux brocards sur les tirs d’été. Le chamois présente une qualité convenable et la population de sangliers a diminué, mais avec une bonne reproduction au printemps”, poursuit-il.

Pour qui la gestion du grand gibier ?

La loi d’avenir sur l’agriculture et la forêt actuellement en discussion, inquiète les chasseurs, parce que le projet vise à soumettre la gestion du grand gibier aux priorités économiques des forestiers et des agriculteurs.  “Attention à ne pas négliger la biodiversité !“, alertent les chasseurs et ils ont envoyé les parlementaires argumenter auprès du Ministre Stéphane Le Foll.

Sentinelles des campagnes

Les forestiers se défendent de vouloir prendre la main, mais on sait comme les chasseurs sont attachés à ce rôle de régulateur des espèces. “Vous êtes les sentinelles de nos campagnes, reconnait Fayçal Douhane. Vous connaissez mieux que quiconque le particularisme des territoires, leur faune et leur flore”.

Moins 100 permis en 2014

Avec 6748 validations de permis, le département des Vosges accuse une baisse de 100 titres, malgré les 4 sessions de formation organisées pour les nouveaux permis. “Les chasseurs représentent en France quand même 1,3 millions de personnes, 2 milliards d’euros par an dans l’économie française et 26 000 emplois non délocalisables”, insiste le Sous-préfet. Ils ne comptent pas pour du beurre !

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