Explosion fictive au festival, les secours se testent

Hier, vers 17h, l’ancien quartier Haxo avait des allures de champ de bataille. Police, sapeurs pompiers, SAMU, équipes spécialisées s’agitaient pour gérer les conséquences d’une explosion lors d’un festival de musique. Un exercice catastrophe grandeur nature pour tester le dispositif.

Ce n’est qu’en situation qu’on voit les imperfections d’un dispositif, mais  ça peut être dramatique. L’exercice permet d’anticiper les défaillances, les faiblesses du terrain et de s’appuyer sur ce qui fonctionne bien.

Une explosion catastrophique

17h40, le Centre de secours donne l’alerte. Une explosion due à 1 ou plusieurs bouteilles de gaz s’est produite au 1er étage d’un bâtiment, pendant un festival de musique regroupant 3000 personnes. On pense qu’il risque d’y avoir de nombreuses victimes. La Croix rouge et la protection civile sont sur place et demandent le renfort des forces publiques.

De nombreuses victimes

L’évaluation de situation laisse penser qu’il y aura plus de 10 victimes. Le préfet, qui devient pour l’occasion directeur des opérations de secours (DOS), déclenche le plan ORSEC NOVI (secours nombreuses victimes).

Le bâtiment est grandement fragilisé par l’explosion. Il risque de s’effondrer sur certaines parties. Il faut commencer par l’étayer et le sécuriser pour permettre les secours.

Le préfet aux commandes

Un directeur des secours incendie et un directeur des secours médicaux sont désignés par le commandant des opérations de secours, le lieutenant colonel Laurent Petitcolin, lui-même supervisés par le préfet représenté sur le terrain par son directeur de cabinet, Fayçal Douhane.

Un maximum de moyens

127 sapeurs pompiers, – dont 2 équipes spécialisées, l’unité de recherche de victimes avec ses 3 chiens, et le GRIMP (groupe de Reconnaissance et d’Intervention en Milieu Périlleux)-, 30 véhicules, 8 SAV et 2 ambulances privées sont engagés sur l’opération de secours.

25 policiers et plus si besoin

25 personnels de la Police complètent le dispositif, en assurant la sécurité. « En 10mn, les premières patrouilles étaient sur le site, constate le commissaire Michel Klein, en 45mn, nous avions les 25 policiers et si c’était nécessaire, nous pourrions monter en puissance ». Le plan blanc est activé. Il met les hôpitaux en alerte. Un poste médical avancé (PMA) est installé sous tente hors de la zone à risques.

Organisation des secours

Sur le chantier, une fois la zone sécurisée, les équipes spécialisées entrent en action. Ils repèrent les victimes, déblaient les accès et médicalisent les blessés. Une équipe d’officiers de ramassage les transportent sur des brancards jusqu’au poste médical avancé, où le médecin fait un point de situation, organise les soins et évacue les blessés vers les différents hôpitaux. Une cellule médico-psychologique est mise en place pour prendre en charge les personne choquées.

2 centres opérationnels

Deux centres opérationnels permettent la coordination des opérations, un poste dédié au secours et un autre pour  l’ensemble des opérations. On y fait des points réguliers sur le nombre de victimes, les évacuations et les moyens mis en œuvre.

Les policiers empêchent les badauds d’accéder au site, sécurise la zone et se charge des escortes. La police scientifique fait les relevés d’empreintes et les constatations.

Quelques points à améliorer

L’exercice a permis de tester l’efficacité et la réactivité des secours dans une situation de catastrophe qui nécessite un maximum de moyens. Il a mis en exergue quelques difficultés comme l’engorgement au poste médical par manque de place, alors qu’on attendait un grand nombre de victimes.

 

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