Les patrons tous unis pour un SOS aux politiques !

Ils sont à bout, lessivés par la crise, excédés par 30 ans de taxation et de contraintes, ils ont allés d’administration en administration pour dire qu’il n’est plus possible d’enfoncer le clou ! “Ils”, ce sont l’UPA, la CAPEB, le BTP et le MEDEF, le syndicat du textile, des épiciers et l’UMIH (hôtellerie). La révolte est générale.

Même si les chefs d’entreprise  sont plus à l’aise avec la stratégie qu’avec la mobilisation, aujourd’hui, la coupe est pleine. La révolte gronde, très sagement certes. Ils n’ont pas la pratique de lutte des syndicats ouvriers, ça saute aux yeux ! Mais la rébellion couve…

Un quotidien trop anxiogène

Les patrons refusent d’être noyés sous les normes et les contraintes. Ils ne veulent plus crouler sous les taxes. “Le quotidien est devenu trop complexe, incertain et anxiogène“, proteste Michel Borans, président du Medef. Cette semaine, chaque jour, ils sont allés voir une administration pour pointer avec elle, leurs difficultés et les incohérences. “Ce qui est ubuesque, c’est qu’elles ont les mêmes difficultés que nous à appliquer les textes !”, relève Laurence Rayeur, déléguée du Medef des Vosges.

Trop taxés et noyés sous les contraintes

Et de pointer l’instabilité des lois fiscales, les 13 catégories de taxes à l’essieu… “Même le préfet reconnait que la pénibilité est une usine à gaz et il n’est pas euphorique sur le temps partiel minimal à 24h”, poursuit-elle.

La baisse des prélèvements

Les patrons veulent la baisse des prélèvements obligatoires. “Entre 2011 et 2013, les prélèvements ont augmenté de 36 milliards et le CICE n’a permis qu’une baisse de 5 milliards !”; Quant au code du travail, il comptait 1000 pages en 1990, 2000 pages en 2000 et 3000 pages en 2010. Une preuve de la complexité des obligations sociales. “En Suisse, ils se contentent de 400 pages“, remarque Michel Borens.

Blocage sur la loi Hamon

Blocage complet sur la loi Hamon qui oblige les chefs d’entreprise à informer les salariés de la cession de leur société au moins 2 mois en amont pour favoriser la transmission des PME aux entreprises. Ils ne veulent pas plus de la pénibilité, “dont la procédure est beaucoup trop compliquée” et qui est “un gros choc pour l’hôtellerie, où les gens travaillent la nuit”, complète Gérard Claudel, pour les hôtels restaurants.

Anne, soeur Anne …

Ils poursuivent les lobbyings et prédisent le pire si ça ne change pas très vite. “On est en train de décourager l’envie d’entreprendre” s’inquiète Jean-François Houillon, président de la CAPEB. Si les effets d’annonce sont légions, les dirigeants sont comme Soeur Anne, ils ne voient rien venir…

 

 

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page