11 Novembre – Pour secouer notre indifférence !
Ce matin, les Vosges comme toute la France commémorent le 11 novembre 1918. À 5h,l’Armistice était signé à Rethondes en forêt de Compiègne. Déjà 98 ans, que des hommes et des femmes engagés ont rendu à la France sa liberté et marqué l’histoire ! Aujourd’hui, nous sommes à 3 jours du 1er anniversaire des attentats de Paris, une autre guerre, des souvenirs et des souffrances mêlés. Un instant de passé pour construire et choisir l’avenir !
Se rappeler ces souffrances, ces horreurs, ce n’est pas se repaitre du passé, mais défendre la paix, la démocratie et la liberté. A force d’en user, on en a perdu la saveur… La guerre n’a pas disparu. Elle a juste changé de forme. Des soldats du 1er régiment de tirailleurs sont encore en opération extérieure, pour maintenir un semblant d’ordre dans des pays secoués par les conflits.
Combattre la haine de l’autre
Après l’horreur, l’émotion masque les divergences. L’ennemi est extérieur et il faut s’unir contre lui. Mais le temps fait son oeuvre. L’oubli voile ce qui avait fait l’union et les hommes retrouvent du sens dans l’hostilité conquérante. Face à la montée des intolérances, la multiplication des actes racistes et antisémites en France, face à la menace terroriste, le défi majeur est de mettre toutes nos forces pour combattre la haine de l’autre.
Des contrastes interpellants
Nous sommes capables de contrastes interpellants, de rassemblements humanistes repris dans le monde entier comme après les attentats au rejet égoïste des réfugiés qui viennent de Syrie, d’Érythrée ou d’ailleurs. Depuis la Révolution, la France bascule entre 2 influences. Celle humanitaire des Droits de l’homme, l’autre raciste et nationaliste. Les technologies de pointe ont amélioré notre quotidien, mais elles ont échoué dans l’émancipation des individus, la paix entre les nations, l’idéal égalitaire et l’avènement de la fraternité. Ce qui donne au Pays cet effet de Yoyo.
Garder la flamme
« Maintenir la tradition, c’est garder la flamme, non les cendres », affirmait Jean Jaurès et suivons le conseil de Malraux : « Sachons-nous unis par un avenir fraternel, plus encore que par un passé commun ».