Neufchâteau – La Filière bois secoue le cocotier !

La sous-préfète Marie-Claude Lambert, réunissait jeudi les acteurs de la filière bois, les élus et les décideurs pour mettre à plat les obstacles à la structuration efficace de la filière et les priorités de développement.

Avec les engagements du développement durable, le bois énergie devient une ressource convoitée. Les Vosges ont un territoire très forestier, mais les approvisionnements manquent, parce que les grumes partent à l’étranger. C’est un des points noirs de la filière. Le bois fait défaut ! Les entreprises de 1ère transformation (les scieries) rencontrent des problèmes d’approvisionnement. “Les marchés sont là, mais les ressources manquent”, insiste la sous préfète. Y remédier est la priorité !

Réveiller la forêt privée

1/3 de la surface forestière en Lorraine est constituée de petites forêts privées et morcelées. “Il est donc impératif de  travailler à mobiliser la ressource privée“, déclare Cyril Vitu, ingénieur au Centre régional de la propriété forestière.  Le plan de développement du massif concerne 6 sites vosgiens, dont un sur Neufchâteau. Il définit 3 actions principales. La première porte sur le regroupement foncier, la seconde concerne le travail sur la sylviculture et la 3e, l’aménagement de dessertes forestières. “L’objectif est bien de regrouper les propriétaires foncier pour bénéficier de ces volumes de bois nécessaires à l’approvisionnement des entreprises. Il faut réveiller la forêt privée !”, conclut Cyril Vitu.

“C’est le job de l’État de trouver une solution”

Le centre d’exploitation de Mirecourt fait une démonstration de débardage virtuel, un outil qui permet aux futurs forestiers de s’entraîner au maniement des engins. Après l’exploitation forestière, on trouve les entreprises de 1ère transformation. Elles représentent 6000 emplois. “Les scieurs ne sont pas que des dinosaures !  Beaucoup de scieries ont disparu, mais celles qui restent, investissent entre 5 et 10% de leur chiffre d’affaires annuel. Mais on a besoin de bois. Le bois est là, et c’est le job de l’État de résoudre l’équation”.

Ameublement et construction bois

Le président du Pôle lorrain de l’ameublement bois, Dominique Weber, est plus optimiste. Il aborde les transferts de compétences. “On a des robots qui accomplissent les tâches basiques, ils sauveront l’ameublement des Vosges“, assure-t-il. Les Vosges tentent également de prendre le leadership sur les construction bois grande hauteur. “Il y a un marché volumétrique, promet-il et c’est tous ensemble autour de la table qu’on s’en sortira“.

Terre de hêtre

Le tour d’horizon se termine avec l’ENSTIB, pour la recherche et le développement qui tirera la filière en avant et la marque “Terre de hêtre” soutenue par la Pays d’Épinal Coeur des Vosges. “Nous avons la chance d’avoir une richesse dans le département, défend Alain Roussel, président du Pays d’Épinal, s’appuyant sur l’exemple d’une région d’Autriche qui a sauvé son économie en développant l’activité économique autour du bois. Nous devons travailler pour lui donner une vraie valeur ajoutée”.

Une couveuse

Pour l’instant, une couveuse a été créée aux Voivres et elle accueille déjà quelques entreprises, dont “In Bô”, que y trouve une véritable aide pour accompagner ses premiers pas.  Il est également prévu d’organiser un grand colloque sur la valorisation du hêtre.

 

 

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