Un peu de rêve pour Noël : Un cheval en or massif…

Dans les rêves de Noël, peut-être vous imaginez-vous au volant d’une voiture de collection…  Une Ferrari 250 GTO a été adjugée pour 38M$, (soit, 28,4 M€). Son propriétaire, Fabrizio Violati, fondateur de la collection Maranello Rosso, qui en fut le premier acquéreur, l’avait payé 2,5M de lires en 1965, soit près de 4.000€. Il aurait sans doute eu du mal à imaginer une telle inflation !

Il n’en reste que 36 exemplaires. La rareté la rend précieuse et cette voiture représente le parfait symbole du caractère sportif de la marque. Il n’en reste pas moins que ce prix n’a plus aucun rapport avec la valeur réelle du véhicule. Ce n’est plus que la représentation d’un marché, où l’acquisition devient investissement. Cette flambée des cours qui a éloigné les vrais passionnés des salles des ventes, est le reflet d’un monde où la valeur des choses n’est plus fixée que par la loi de l’offre et de la demande.

Une Bugatti dans les embouteillages ?

Même si l’un des animateurs de la célèbre émission « Top Gear » a réussi à faire une petite ballade au volant d’une Ferrari California valant plus de 7M€, on aurait du mal à imaginer une Bugatti Royale dans les embouteillages parisiens. Si certains véhicules de collection ne peuvent, du fait de leur rareté, goûter aux joies du plein air, il n’est pas déraisonnable de penser que leur place est davantage dans les musées, à la vue de tous, que dans le confort sécurisé d’un garage privé, bien à l’abri des regards.

Vente au musée …

D’ailleurs, certains musées, comme le Museo Automovilistico situé à Malaga,  se risquent  à donner aux amateurs la possibilité d’acquérir des pièces de leur collection, détenues en plusieurs exemplaires comme cette Jaguar Mark VII sedan mise en vente l’année dernière. Malheureusement, ces ventes sont rares et les véhicules souvent d’un prix très élevé.

Pas inaperçus

Les admirateurs de la belle de Maranello qui ne disposent pas d’une fortune personnelle, pourront toujours se tourner vers la 404 Cabriolet ou vers sa cousine italienne, la Fiat 1500 Cabriolet. La ligne de ces 3 voitures présente un air de famille. Elles sont toutes 3 issues du génial coup de crayon du designer italien Sergio Pininfarina. La Peugeot et la Fiat sont loin d’offrir les mêmes performances, mais les amateurs de cette élégante esthétique auront le plaisir de ne pas passer inaperçus !

Rareté

Dans la même catégorie, les amateurs de curiosité nordique pourront jeter leur dévolu sur la Volvo P1800 qui n’a rien à leur envier au niveau de l’esthétique, mais c’est sa rareté qui fait monter le prix… Attention, certains de ces modèles roulent encore avec un moteur d’origine non modifié et exigent de mettre un additif dans l’essence…

A la portée du plus grand nombre

C’est ainsi que de l’autre coté des Alpes, à l‘ombre des prestigieux blasons, pratiquant des tarifs inaccessibles au commun des mortels, a poussé un trèfle à quatre feuilles qui met le charme de l’Italie à la portée du plus grand nombre.

Entre 2 âges

L’Alfetta GTV 2.5 fait partie de ces voitures qui ont échappé à la légende. Trop jeune pour être une voiture de collection, trop âgée pour être correctement cotée sur le marché de l’occasion, elle rentre dans la grande famille des « Youngtimer », où le collectionneur averti pourra trouver des perles accessibles.

Translaxe, un remarquable équilibre

Doté d’un moteur exceptionnel, cette italienne se révèle bien plus facile à dompter que les monstres au cheval cabré. Sa boite de vitesse accolée à l’essieu arrière lui confère un remarquable équilibre, grâce à une répartition des masses quasi-idéale. Cette technique, appelée «Translaxe »  est d’autant plus remarquable qu’elle est loin d’être une nouveauté. Elle fut développée au début du siècle sur une voiture de la marque hongroise Csonka en 1908.

Une acquisition à prix raisonnable

Pour un collectionneur que les problèmes de corrosion et que des faisceaux électriques au comportement aléatoire n’arrêtent pas, c’est une acquisition au prix très raisonnable. Elle lui donnera un plaisir inaccessible aux conducteurs de véhicules actuels, soumis au formatage de la conception informatisée et de l’électronique à tous les étages.

Vilains petits canards

Les amateurs d’exception pourront toujours se tourner vers deux vilains petits canards aux destins curieusement parallèles. La Jaguar HJS-HE et la Porche 928 sont toutes deux nées sous une mauvaise étoile. La première avait la lourde tâche de succéder à la mythique « Type E ». La seconde devait être une alternative à la légendaire « 911 » sur laquelle reposait le succès de la marque.

Trop sages !

Dotées d’une motorisation décevante et d’une finition imparfaite, elles furent boudées par les aficionados des 2 marques, qui s’attendaient à de vraies sportives et non à des voitures de grand tourisme au tempérament trop sage ! Si elles n’offrent pas les sensations fortes de leurs glorieuses aînées, ces deux voitures se sont bonifiées au fil des versions successives pour arriver à des performances hors du commun.

 Adhérence en virage pour la Porsche

Alors que Jaguar privilégiait des solutions éprouvées mais trop classiques, (tel une boite de vitesse automatique à 3 rapports pénalisant un engin déjà lourd), les ingénieurs de chez Porsche s’en donnèrent à cœur joie. Reprenant, comme Alfa-Roméo, le principe de la transmission  Translaxe (que l’on retrouve d’ailleurs sur de nombreuses sportives comme la fameuse Nissan GTR), ils la dotèrent également d’un train arrière, particulièrement sophistiqué pour l’époque, appelé « Weissach » assurant une adhérence optimale en virage.

Alternatives à la Porsche

Si l’anglaise offre le luxe, le confort, et le silence, l’allemande propose une esthétique de squale et des performances hors normes. Les amateurs de belles allemandes pourront également se tourner vers la BMW M8 qui constitue une alternative intéressante à la Porsche. Pour ceux qui sont prets à faire le sacrifice d’un entretien coûteux, -la moindre révision nécessite un portefeuille bien rempli-, et d’une consommation en rapport avec leur cylindrée et leur puissance, Les allemandes offriront l’exceptionnel à un prix très inférieur à leur valeur d’achat à l’époque.

A nous les petites françaises !

Même le monde des voitures anciennes a ses mal aimées. Panhard fut pourtant un précurseur. Avec la PL 17, puis la 24 CT, la marque développera bien avant la crise du pétrole, le concept d’une voiture légère, mais habitable, offrant tout à la fois des performances correctes et une consommation réduite. Cette philosophie sera d’ailleurs poussée à l’extrême par la firme aux 24 h du Mans avec le prototype LM64.

Pas plus de 50 000km

Malheureusement, si la 24 CT offre une ligne futuriste dans l’esprit des années soixante, digne d’un album de Spirou et Fantasio, pour un prix très accessible, elle pêche par un moteur datant de l’après-guerre qui exige, faute d’un filtre à huile, d’être déposé tous les 50.000 km…

Cabrioler

Rouler en voiture de collection française pour un prix raisonnable sans que cela se transforme en chemin de croix mécanique est possible. Ainsi la Renault Floride, appelée aussi Caravelle, offrira à son propriétaire le bonheur de posséder un petit cabriolet aussi agréable à regarder qu’à conduire et d’un entretien peu coûteux pour le prix d’une berline actuelle très bas de gamme.

Ligne racée

Enfin, pour ceux qui cherchent à résoudre la quadrature du cercle en alliant esthétique, performances et coût, le coupé 406 HDI pourrait bien passer un jour du statut de Youngtimer à celui d’authentique voiture de collection lui conférant enfin la consécration qu’elle mérite. Plus qu’accessible à l’achat, cette voiture fiable, performante et suréquipée en finition Pack, bénéficie d’une consommation très modérée. Son heureux possesseur pourra utiliser sans craintes au quotidien le dernier coupé de la firme de Sochaux à avoir bénéficié de la ligne racée du célèbre designer italien.

Le luxe d’une 2e voiture…

Le coût de l’entretien et de l’assurance, les problèmes de fiabilité, le tarif élevé des réparations et la difficulté à trouver des pièces, font qu’une voiture de collection est dans la plupart des cas un second véhicule. Beaucoup sont ceux qui ne peuvent se payer un tel luxe !

Small is beautifull

Si le rêve est inaccessible, au moins peut-on s’en offrir une toute petite part à travers les modèles réduits. Loin des pâles copies importées de Chine, certaines marques comme AUTOart produisent de véritables petits bijoux avec une précision et une finition qui ne laissent rien à désirer. Et puis, ne dit-on pas que dans certains domaines, ce n’est pas la taille qui compte…

Brigitte Goldberg

 

une Ferrari 250 GTO : http://www.motorlegend.com/competition/ferrari-250-gto/6,7175.html

38 millions de dollars : http://www.lepoint.fr/auto-addict/retro-et-clubs/une-ferrari-gto-vendue-38-millions-de-dollars-16-08-2014-1854193_655.php

Fabrizio Violati : http://www.ferrarista.fr/forum-ferrari/index.php/topic/1851-les-plus-belles-collections-ferrari-dans-le-monde/

La Collection Maranello Rosso : http://www.maranellorosso.com/file/inglese/colle.html

Cette flambée des cours qui a : http://www.leparisien.fr/rennes-35000/au-mans-les-voitures-de-collection-font-s-envoler-les-prix-05-07-2014-3981217.php

La célèbre émission « Top Gear » : http://fr.wikipedia.org/wiki/Top_Gear

Ferrari California : https://www.youtube.com/watch?v=rxWMYcPX27s

valant plus de 7 M$ : http://www.caradisiac.com/Prix-record-7-millions-d-euros-pour-une-Ferrari-250-GT-SWB-California-Spyder-24640.htm

mal à imaginer une Bugatti Royale :http://fr.wikipedia.org/wiki/Bugatti_Type_41

même si la chose s’est exceptionnellement produite : https://www.youtube.com/watch?v=ZyeKrHAImjU

Le Museo Automovilistico situé à Malaga : http://www.museoautomovilmalaga.com/en

Jaguar Mark VII sedan : http://auto.howstuffworks.com/1950-1957-jaguar-mark-vii.htm

De la belle de Maranello : http://www.boldride.com/ride/1959/ferrari-250-gt-series-ii-cabriolet#gallery/2

404 cabriolet : http://www.motorlegend.com/voiture-collection/peugeot-404-cabriolet/2,17970.html

Fiat 1200 / 1500 Cabriolet : http://www.lecaav.com/fiat1500.htm

célèbre designer italien Sergio Pininfarina : http://fr.wikipedia.org/wiki/Sergio_Pininfarina

Alfetta 2.5 GTV :http://www.automobile-sportive.com/guide/alfaromeo/alfettagtv6.php

youngtimer :http://www.automobile-sportive.com/guide/youngtimers.php

Cette technique est d’autant plus remarquable : http://www.transaxle-balancing.fr/liste-des-vehicules.html

transaxle équipant une voiture de la marque hongroise Csonka en 1908 : http://en.wikipedia.org/wiki/Transaxle#mediaviewer/File:Csonka_transaxle_1908.JPG

Jaguar HJS-HE V12 6 Litres : http://www.xj-story.com

Porche 928 S4: http://www.motorlegend.com/voiture-collection/porsche-928/2,9855.html

à la mythique « Type E » : http://www.automobile-sportive.com/guide/jaguar/etype3L8.php

à la légendaire « 911 »: http://www.motorlegend.com/essai-voiture/porsche-911-991-targa-4s/2,18179.html

que l’on retrouvera s’ailleurs sur la fameuse Nissan GTR: http://www.turbo.fr/nissan/nissan-gt-r/essai-auto/289122-essai-nissan-gt-r/

d’un train arrière, appelé “Weissach” : http://propulsion9.com/articles/porsche-928

Avec la PL 17 : http://www.classiccarpassion.com/fr/reportages/articles-historiques/panhard-pl-17.aspx

puis la 24 CT : http://www.automobile-sportive.com/guide/panhard/24.php

avec le prototype LM64 : http://www.autodrome.fr/cd_panhard_le_mans_64.htm

d’être déposé tous les 50.000 kilomètres… : http://panhard.racing.free.fr/?page_id=4644

la Renault Floride appelée aussi Caravelle : http://www.autocollec.com/renault-floride-caravelle-que-du-bonheur/#

406 HDI : http://www.paruvendu.fr/auto-moto/I/Essai-Peugeot-406-Coupe-HDI-2001-il-suffisait-d-oser

de la firme de Sochaux : http://fr.wikipedia.org/wiki/Peugeot

AUTOart : http://www.autoartmodels.com/en/