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Monthureux-sur-Saône – Ils témoignent …

6 anciens employés de Minos, 1 ex conseiller de la mairie et 2 personnes qui ont soutenu les témoins, racontent ce qui les a déstabilisé et leur détresse. Une personne a craqué lors de cette évocation, même après un an et demi, une autre a dû sortir fumer plusieurs fois pour supporter la tension qui revenait. Ils mettent le directeur en cause, mais surtout pas l’association !

“Le directeur m’a demandé de signer en mai des heures supplémentaires, témoigne Frédéric. La première fois, j’ai signé. Je leur faisais confiance. Puis je me suis aperçu que ces 15 heures supplémentaires correspondaient à une période où le directeur était en maladie. Il était 70% du temps en maladie. Il y a eu 4 autres demandes du même ordre entre mai et août 2016, mais j’ai refusé de signer. Je l’ai renvoyé sur le président”.

Des heures supplémentaires qui n’en sont pas

Il était cadre, les heures supplémentaires sont forfaitaires et limitées, poursuit cet ex-employé. La 4e fois, il a commencé à hurler et à vouloir m’y obliger. Je me suis levé pour partir et il m’a agrippé le bras hargneusement pour m’en empêcher. Il m’a donné rendez-vous le lendemain à 16h. Mais il n’était pas là. A 16h15, j’ai déposé ma lettre de démission et je suis parti. Avec le président, ils se battent continuellement mais ils sont obligés de se soutenir pour une raison que j’ignore”.

Ordres et contre-ordres, ça casse !

Un jour férié, on avait oublié de sortir les poubelles et je me suis dit que j’allais descendre le faire rapidement, enchaîne Hugo. Le directeur m’arrête dans la rue, discute de choses et d’autres, m’invite à boire un café et … compte 2h supplémentaires ! Moi j’ai été témoin de tout ! J’étais responsable de la recyclerie et du chantier d’insertion, mais c’était invivable parce que les ordres changeaient tout le temps, les contrordres ne remontaient pas jusqu’à moi et ça me mettait en porte-à-faux. Il y a 6 mois, je ne pouvais plus supporter tout ça. J’ai eu un ras-le bol général”. Depuis, il est en dépression.

J’ai rénové sa maison personnelle

Un autre raconte avoir travaillé de juin 2007 à juin 2013 en contrat aidé (contrat d’accompagnement vers l’emploi). “J’ai rénové sa maison personnelle qui était intégrée aux bâtiments de Minos. Une partie de cette rénovation était faite dans le cadre du contrat, une autre était du travail au noir. J’ai aussi entretenu ses jardins”.

Il a cherché tout ce qui pourrait m’accuser

“En avril 2013,  il n’y avait plus trop d’argent, c’était ric-rac. Le directeur m’a annoncé qu’il allait falloir me redescendre de 35h à 26h, qu’il n’avait pas le choix. Comme j’ai refusé, il a commencé à monter un dossier à charge, m’accusant d’avoir volé une bâche qu’on avait jetée, cherchant tout ce qui pourrait m’accuser. En juin, c’est moi qui ai “pété les plombs”. J’étais tellement mal que je me suis retrouvée en maladie de juin à fin août. Et comme un fait exprès, les subventions d’état s’arrêtaient en septembre”.

Je n’ai plus touché un papier depuis 3 ans

En septembre, le président m’a proposé une rupture conventionnelle. J’ai accepté parce que je ne pouvais plus y retourner. J’étais tellement mal que j’ai tout laissé tomber. Je n’ai plus touché un papier pendant 3 ans. Je commence seulement à émerger un peu et je ne suis qu’un cas parmi d’autres”.

Il m’a tellement insultée que j’en tremblais

Justement, il y a plusieurs autres cas. Paul raconte ce 1er samedi de décembre où il a été traumatisé : “Le directeur est venu alors qu’il était en maladie. Il m’a tellement insulté que j’en tremblais. Le président a essayé de tempérer les choses. Il m’a dit qu’il était malade et m’a proposé une rupture conventionnelle. Mais c’est un accord entre les 2 parties, donc j’ai refusé. Ils ont essayé de me licencier et l’ont fait finalement pour insuffisance professionnelle”.

Je me suis sentie valorisée

Quand j’ai cherché à retravailler après avoir élevé mon fils, tout le monde me parlait de Minos, je me suis présentée et j’ai rencontré quelqu’un de charmant,  explique Christelle. J’étais une mère au foyer et je me suis sentie valorisée. J’avais l’impression que je pouvais être utile, c’était idyllique ! On me proposait de faire les repas et des animations cuisine. J’ai foncé. Puis le candidat à la mairie m’a embarquée sur sa liste. J’avais des réticences, parce que je n’y connaissais rien en politique, mais finalement, je me suis dit que je pouvais apporter ma pierre et j’ai accepté”.

C’était comme un boeing dans la rue

Et puis il a voulu que je prenne du secrétariat et de l’accueil. Je n’y connaissais rien et là, le cauchemar a commencé. Un jour où je n’avais pas fait un dossier parce que je ne savais pas le faire, il m’a incendiée. J’en tremblais. C’était comme un boeing dans la rue ! Le soir, il y avait une réunion et je n’ai pas voulu y aller. Je n’étais pas en état. Il a appelé. Mon mari a répondu. Il lui a dit que je n’irai pas. Même mon mari n’aurait pas osé me parler comme ça !”

Ça devenait une obsession

J’étais agent d’accueil et à la cuisine pour 20h et j’en faisais 40h mais c’était mon choix, parce que j’avais trop de travail. je n’arrivais plus à m’en sortir. Il a commencé à me déprécier : tu ne sais pas faire ça, mais on te l’a déjà montré ! Je me sentais dépassée. Ça devenait une obsession. Je n’arrivais plus à dormir, ni à faire mon travail. J’ai dû avoir un suivi psychologique et même un an après, y repenser me détruit encore”.

Il s’en prend au matériel comme aux gens

“Et ça continue, assurent-ils. Les secrétaires sortent sans cesse en pleurant que ce soit à la mairie ou à l’association. Quand il entre en furie, le directeur s’en prend au matériel comme aux gens et ce n’est pas tant ce qu’il dit, que la manière dont il le fait. C’est de la perversion. Il vous laisse croire que vous êtes la perle rare, puis il vous démolit pour que vous vous sentiez moins que rien. Des ex-employées en pleurent encore rien que de voir des gens qui ont travaillé là-bas”.

Pas des avances sur subventions

J’ai vu le relevé de compte des 50 000€ prêtés par Joëlle Cottereau, femme du président Jacques Cottereau, qui faisait à l’association un prêt à 1%, assure également Frédéric. Avant ses beaux frères avaient aussi apporté de l’argent, mais ce n’était pas des avances sur subventions comme on peut en faire à la banque pour pallier un problème de trésorerie. Ces prêts servaient à renflouer les comptes, à montrer aux autorités une association en bonne santé pour obtenir d’autres subventions”.

Des virevoltes ingérables

Thibault parle d’une réunion avec la préfecture pour un parc à daims mal géré, où le maire a insulté tout le monde au point que la réunion n’a pas pu aboutir, d’engagements pris devant témoins pour financer l’arrivée des fluides pour la station service, qu’il dément au point d’envoyer le dossier à travers la table. Ou encore d’un jour où le maire s’est énervé après les employés municipaux au point de les menacer de mort. Il évoque encore Sébastien en dépression depuis 2 ans, qui ne s’en remet pas et qui “part en sucette“.

Il reste une fêlure au fond de nous

Si nous dénonçons, ce n’est pas dans le but de nuire à l’association. On n’attaque pas du tout Minos, mais une personne malade qui fait subir un vrai calvaire à ces employés. Certains faits sont prescrits mais corroborent les faits récents. Et on ne veut pas qu’il casse d’autres personnes, parce qu’on met du temps à s’en remettre et on en est brisé à vie. Il reste toujours une fêlure au fond de vous”, défendent-ils.

Les prénoms ont été changés.

 La réponse du directeur : http://www.actu88.fr/le-directeur-de-minos-maintient-quil-y-a-manipulation/

Des faits déformés

Je trouve sain qu’il y ait un organe de presse laissant la libre parole à qui veut s’exprimer, mais il est de votre responsabilité de journaliste de vérifier à minima les faits avant d’accuser nommément une personne d’acte délictueux.
Or, je vois mon nom apparaitre sur des faits faux et ou déformés. Mais avant tout, je tiens à préciser qu’en cette période où tout est prétexte à dénoncer ou interpréter les faits, je ne voudrais pas que les réels problèmes de l’Association Minos, dénoncés depuis des mois par quelques membres seulement du Conseil d’Administration, soient occultés par le coup de griffe que l’on m’assène.
J’ai en effet effectué un « Prêt solidaire » de 15000€ et non de 50000€ en janvier 2016, pour atténuer l’impact du taux élevé d’un prêt relais. Somme qui m’a été restituée quelques mois plus tard.
Je me suis impliquée sans compter aux côtés de mon mari dans cette association depuis 5 ans et ne désire qu’une seule chose ;  qu’elle perdure et que les personnes qui y travaillent, comme les bénévoles  s’y sentent bien “.

Marie-Joëlle COTTEREAU

B.Boulay

Journaliste, c'est mon job ! J'aime les rencontres qu'il suscite, la diversité des milieux où il nous mène, les enjeux qu'il explore. J'apprécie le jeu de fil de fériste de l'éthique, qui parfois nous complique bien la vie... Après plus de 15 ans d’actualités locales, ACTU 88 est né. L’essentiel en toute simplicité. ACTU 88, c’est un journal indépendant, une aventure, un regard. C’est l’histoire d’hommes et de femmes qui donnent du sens à des projets. C’est la vie d’un territoire face aux enjeux de l’avenir. Faites-en un favori et contactez-moi ! ACTU 88 sera ce que vous en ferez ...

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