Neufchâteau – Il y a 70 ans, la libération …

Vendredi 12 septembre, les élus et les anciens combattants commémoraient la libération de la ville en 1944, au monument du Square Michelet.

Un événement qui s’estompe.  Un lycéen sur 10 seulement sait encore de quoi il s’agit.

 11 et 14 ans le jour J

Si les jeunes générations ont perdu la mémoire, c’est gravé dans celles de M. Ragué et de M. Laurençot, qui avaient 11 et 14 ans ce jour-là. Ou plutôt les jours J, car la libération de Neufchâteau s’est faire en deux temps : un premier passage des américains sur la Meuse, un repli car les allemands ont contre-attaqué et enfin, le Grand Jour, qui a marqué durablement son esprit.

Tous les ponts avaient été dynamités

« Ils ont traversé la Meuse à gué », se souvient M. Ragué, car tous les ponts de Neufchâteau avaient été détruits pour interdire l’accès de la ville aux libérateurs. » A la maison, on savait depuis la veille que les américains étaient là, tout près. Ma mère qui était allée chercher des mirabelles -en retard pour la saison-, à Mont-Les-Neufchâteau, était revenue en nous décrivant les chars, les véhicules, les soldats américains !”.

Un premier recul

Il faudra attendre 2 jours que les Américains aient pris position de l’autre côté de la Meuse, car les canons allemands postés à la place de l’actuelle maison de retraite, les avaient contraints à se retirer une première fois.

Une exécution stoppée

Une image particulièrement forte hante M. Laurençot. “Les allemands avaient rassemblé des hommes valides pour les fusiller, sur la place de l’ancienne gendarmerie, place Jeanne d’Arc“, se souvient-il. Avec son frère, cachés au coin du Tribunal, ils ont assisté à la scène. Ils ont vu les hommes massés là, sous le soleil, dans l’attente de leur exécution. Les allemands répondaient à la tentative de libération des américains la veille…

Marqué

Finalement, le drame ne s’est pas produit.  Les autorités civiles de l’époque ont réussi à négocier avec l’occupant allemand, et les hommes ont été épargnés. Mais M Laurençot en a été profondément marqué. C’est ce vécu qui l’a conduit à 18 ans, à s’engager sous les drapeaux, 3 ans en Indochine, 7 ans en Algérie, comme en témoignent ses nombreuses médailles, dont la légion d’honneur.

La guerre, ce n’est pas beau !

« La guerre, ce n’est pas beau : il vaut mieux l’éviter,  conclut M. Ragué, il faut toutefois s’en rappeler !». Un message à transmettre aux jeunes générations …

Marie Terrier

 

 

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