UPM Docelles – La papeterie en grève !

Usine bloquée toute la journée et la nuit jusqu’à 4h demain matin, les salariés en ont assez ! Le groupe a prélevé 300T sur leur stock de pâte à papier pour une autre usine en Allemagne, alors que UPM est obligée de refuser des commandes. Trop c’est trop ! Les UPM n’en peuvent plus et la grève est unanime.

Les salariés sont dans l’incertitude depuis 6 mois, mais la goutte qui fait déborder le vase, c’est l’annonce mercredi, par la Direction, d’un prélèvement de 300 Tonnes sur le quota limité de pâte à papier d’UPM, pour une usine en Allemagne.

300T de pâte à papier en moins !

« Le groupe vient d’avoir un nouveau marché en Australie, explique Emmanuel Kohler, secrétaire du Comité d’entreprise, et pour y répondre, il prélève de la pâte à papier sur notre stock pour faire fabriquer ce papier recyclé à forte valeur ajoutée par une usine d’Allemagne. »

La fabrication n’a pas été confiée à UPM Docelles, parce qu’elle fournit en principe les marchés européens, et c’est l’Allemagne qui fournit le reste du monde.

Usine bloquée

Assommés par ce nouveau coup, les salariés réagissent. C’est la grève ! Aujourd’hui vendredi, l’usine est complètement bloquée, pour toute la journée jusqu’à 4h du matin. Tous les arrivages et départs sont bloqués. La machine est arrêtée. C’est 450 Tonnes de papier qui ne seront pas fabriquées  aujourd’hui !

« Toute l’équipe du matin était en grève, l’équipe de l’après-midi aussi. Seuls, 2 ouvriers de la maintenance  n’ont pas suivi le mouvement », constate Emmanuel Kohler.

35 camions en attente

Sébastien Saget, délégué CGT, est allé voir sur place l’usine Greenfield à Château-Thierry, qui fabrique pour UPM, la pâte à papier de qualité et agréée, avec une délégation de salariés. Une manière de protester contre cette décision de la direction et de la faire savoir.  « Ils ont été très bien reçus, commente Emmanuel Kohler en contact téléphonique avec Sébastien Saget. Mais ils ne pouvaient pas faire grand chose ».

Des commandes devaient être traitées aujourd’hui. Il était prévu 35 camions à charger pour une livraison lundi. Les camions arrivent et repartent avec leur cargaison.

Un transfert de commandes détourné

Le maire, Christian Tarantola est passé à l’usine. Il compte sur la force politique pour faire pression sur le groupe.

« Le groupe nous a garanti qu’ils ne feraient pas de transfert de commandes d’un site à l’autre, mais il le fait autrement en jouant sur la matière première. C’est vicieux. », commente encore Emmanuel Kohler.

La grève sera arrêtée demain matin vers 4h, avec la possibilité de reprendre la semaine prochaine.

Jean-Marc Louvet, directeur UPM France n’a pas pu être joint.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page