Ils sont bien là sous la pluie, venus des Vosges mais aussi d’Alsace, Meuse, Meurthe et Moselle, du Territoire de Belfort. Si ce matin, le moral des troupes semblait dans les chaussettes en attendant le verdict pour l’entreprise Bihr, cette après-midi, c’est un long ruban déterminé qui se fait entendre. Pas question de se laisser abattre. S’ils sont là aussi nombreux, c’est qu’ils veulent faire bouger des choses. Huit villes de France étaient également mobilisées.
Créer de l’emploi autrement
Le service public est fortement représenté avec les cheminots, la navigation, la forêt, les hôpitaux ou encore l’Educ ‘Action.
Une délégation de Fessenheim, centrale nucléaire dont la fermeture a été annoncée, a rejoint la mobilisation.
Ils avaient de l’énergie pour montrer à l’opinion, aux institutions et aux patrons qu’ils étaient prêts à lutter pour sauver les emplois de la région Lorraine. Conscients qu’ils ne pourront plus sauver certaines usines, ils veulent créer de l’emploi autrement sur des filières ressources.
Protéger les industries pas les actionnaires
Planqués sous les capes et les parapluies peut-être, mais la voix forte pour scander leurs slogans et dénoncer des stratégies qui favorisent les actionnaires au détriment des productifs. Des jeunes aux retraités, ils étaient tous unis pour défendre l’emploi de leur région. « Si l’hécatombe continue, c’est qu’on n’apporte pas les bonnes réponses », défend la CGT. Un premier avertissement au gouvernement socialiste pour réajuster la donne. « L’argent public pour les services publics, pas pour le patronat ». Les manifestants acceptent que cet argent puisse aussi booster l’industrie.
Pas question de fermer des sites rentables, la CGT veut les protéger. « Luttez, résistez et gagnez ! » .Elle entend également être force de proposition vers d’autres formes de travail plus mutualisées !
