8e Forum des métiers – Les métiers agricoles ont un avenir !

La crise ne durera pas toujours. Les métiers agricoles veulent y croire et passer à des jeunes le flambeau de leur passion.  Ils ont programmé ce 8e forum dans le sillage du Salon de l’agriculture pour profiter de cette communication positive autour des métiers ruraux. Ce sera ce samedi toute la journée de 9h30 à 12h et de 13h30 à 16h30 à la Chambre d’agriculture d’Épinal.

Nous voulons montrer aux jeunes qu’ils peuvent se former dans les Vosges et trouver des métiers au service du territoire”, déclare Jérôme Mathieu, directeur de la chambre d’agriculture. Près de 300 personnes ont pris contact lors de l’édition 2015. “En 2014, les métiers agricoles et ruraux représentaient près de 12 000 emplois dans les Vosges“.

Crise sévère

Mais cette année, les exploitations ont dû renoncer à 30 emplois salariés. “C’est la première fois”, reconnait Jérôme Mathieu. La crise est sévère. Faut-il envoyer des jeunes dans ces filières ? Si on ne vit plus de l’agriculture, peut-on continuer à envoyer des jeunes dans ces formations ? La question est d’actualité.

Les métiers ruraux sont un véritable enjeu

Pour le milieu agricole, si les territoires veulent renforcer leur attractivité et garder les jeunes au pays, les métiers ruraux sont un véritable enjeu. “J’espère que nous ne sommes pas à l’amorce d’une décroissance, remarque Philippe Clément, président de la FDSEA88. 25% des exploitations ont moins de 24 000€ de revenu annuel. La ruralité dans son ensemble est menacée”.

Pas pour fermer boutique !

Si on se bat, ce n’est pas pour fermer la boutique ! proteste Jérôme Mathieu. S’il n’y a plus d’agriculture, il n’y a plus d’usines agro-alimentaires. Et c’est catastrophique car ces usines sont extrêmement présentes sur le territoire”. Pourtant, pas plus les agriculteurs que les métiers ruraux ne veulent imaginer la fin de l’ère agricole. Il faudra modifier les systèmes, “On espère une réforme structurelle, une révolution sociale car ça devient insupportable”, mais il n’est pas question de  renoncer.

Faire vivre et transmettre

Sur le département, on croit à la valeur des produits locaux et les Vosgiens sont plutôt bien placés dans les concours. “On se bat pour faire vivre et transmettre. La moitié des paysans ont plus de 50 ans. Il y a des jeunes qui rêvent encore de s’installer. Il faut les accompagner. Et puis il y a des métiers à inventer dans l’environnement, des services au territoire et à la personne. Dans 10 ans, manger ou mourir, il va falloir choisir !”.

Des métiers proches de la nature et des valeurs

Il y a encore des gens qui ne veulent plus travailler en industrie, qui cherchent des métiers proches de la nature, il faut construire des parcours”, poursuivent les établissements. La qualité de vie et les métiers de nature restent malgré tout de plus en plus attractifs. Public et privé unissent leurs forces, parce que derrière ces métiers, il y a des valeurs, des façons de vivre et de considérer l’humanité. C’est le fil rouge des métiers agricoles.

10 établissements sur 17

On ne peut pas envisager une crise comme celle de la Sidérurgie, l’agriculture, c’est la vie, l’alimentation et la nature”. Il faut aussi faire évoluer les métiers. Roville-aux-Chênes montrera des murs végétaux et des aspects des métiers qu’on ne connait pas bien. Dans l’agriculture, il faut des têtes bien pleines mais bien faites. “Et dans l’enseignement agricole, il n’y a pas de décrochage, ce sont des métiers de passion”. Les Vosges regroupent 10 établissements sur les 17 qui existent en Lorraine et proposent plus de 50 formations.

 

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