Les haies, c’est bon pour le moral !

Le Conseil général des Vosges et la Fédération de chasseurs veulent inciter à (re)planter des haies. Un dispositif d’aides financières prend en charge 30% du montant pour les chasseurs et 50% pour le département. L’objectif est de conserver les haies existantes et de recréer celles qui ont été arrachées. Exemple à Harol et Darnieulles.

Beaucoup de haies ont été arrachées dans les années de cultures intensives et lors des remembrements. On s’aperçoit depuis quelques années qu’elles avaient leur utilité. Les haies sont des refuges pour les animaux. Ce sont des habitats variés pour les oiseaux, les insectes, les pollinisateurs et les petits gibiers. En été, elle offre des coins d’ombre au bétail.

Obstacle naturel aux intempéries

Sur les autres saisons, les haies brisent la force du vent, bloquent les ruissellements d’eau, les coulées de boue et les glissements de terrain. C’est donc une première protection pour les populations. Elles permettent également de filtrer les polluants.

Un atout agronomique

Composées de diverses essences, elles offrent un premier plan de couleurs associées et de hauteurs diversifiées, qui renforcent l’impression de vallonnement et de paysages contrastés. “La plantation de haies c’est un enjeu de la biodiversité, mais c’est surtout un atout agronomique, argumente la technicienne. “Surtout si vous couplez votre projet de plantation de haies comme l’école de Mirecourt, à l’utilisation du bois Énergie lors de la taille”, complète Gérard Marulier, conseiller général du secteur.

Laisser faire le temps

Mais une haie replantée va mettre des années à retrouver sa vie sauvage et son équilibre. “ A Darnieulles, au bout de 7 ans, on commence à avoir quelque chose qui ressemble à une haie“. 1000m linéaire de haies basses ont été plantées en 2007. En 2014, sur la parcelle de Michel Joly à Saucenot,  près de Harol, ce sont 350m linéaire d’essences variées mêlant arbustes, arbrisseaux à baies et grands arbres.

Sauver les haies existantes

Les particuliers insistent pour sauver les haies existantes. D’autres s’insurgent contre le massacre à la tronçonneuse qui a ravagé la plaine de Troyes. “On a plus qu’une envie en voyant ces champs à perte de vue, c’est de se sauver !”. Les Vosges ont la chance d’avoir gardé leurs contrastes et leur authenticité. “Peut-être le Conseil général dépense-t-il mal ses sous, car ici,  il y a des haies et des arbres“, remarque un agriculteur. Un propos qui soulève des protestations indignées.

Que les haies restent un paysage ordinaire

Inévitablement, le remembrement qui vient de se terminer sur Circourt, est évoqué. Le sujet est encore sensible. La convention d’aide département-Chasseurs a été renouvelée pour 2014-2016. Il ne reste plus qu’à faire en sorte que “les paysages ordinaires qu’on apprécie ne deviennent pas des paysages extraordinaires” (du fait de leur rareté), commente Gérard Mathieu de la Fédération de chasse. Mais de plus en plus de personnes sont sensibles à ces équilibres naturels !

 

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