L’Union des producteurs de lait des Vosges saisit le médiateur

L’Union de Producteurs de lait des Vosges (UPLV), qui vend son lait à Lactalis, saisit le médiateur pour le non respect des prix négociés et contractualisés avec Lactalis. Le compte n’y est pas ! Il manque environ 1,4M€ pour l’UPLV sur 2013 et 2014.

” Le lait est payé sur l’année passée. Sur les deux années 2013 et 2014, ce sont 5€/1000l pour 2013 et 16€/1000l pour 2014, qui n’ont pas été  payés aux éleveurs“, explique Mickaël Moulin, porte Parole de l’UPLV. Sur une année, Lactalis collecte environ 100 millions de litre sur les Vosges (5 milliards/an sur la France). Soit un manque à gagner de 4,2M€ sur les 2 ans pour les 300 producteurs vosgiens !

3 laiteries pour les Vosges

100 producteurs sur ces 300 appartiennent à l’UPLV et revendiquent la différence auprès du Médiateur des contrats laitiers.  Chacun d’entre eux a saisi aujourd’hui le médiateur. “Avec les quotas, nous n’avions pas le choix, explique Mickaël Moulin. Il fallait vendre nos 3000 litres par jour  et comme le lait entier ne se conserve pas sans additif, il était impossible de le vendre en vente directe. Nous étions dépendants des laiteries qui nous l’achètent : Bongrain Gérard au Tholy, Triballat à neufchâteau et Lactalis à Corcieux”.

Nous n’avons que la justice pour agir !

Avec Bongrain et Triballat, nous pouvons discuter, poursuit le porte-parole. Mais avec Lactalis, c’est impossible. Ils ne répondent jamais à nos courriers. Nous n’avons que la justice comme moyen d’action. Si nous bloquons l’usine, dans l’heure qui suit, il y a un référé pour nous faire évacuer. Nous n’avons plus que la justice pour crier notre mécontentement et faire respecter les accords établis !”.

Être payés au prix négocié

Depuis que la fin des quotas est annoncée, le gouvernement incite les producteurs à se regrouper au sein d’organisation de producteurs pour négocier les contrats avec les laiteries. L’UPLV est agréée depuis 1 an et reconnue apte à négocier le prix du lait et les volumes. La seule chose que ces producteurs revendiquent, c’est d’être payés au prix négocié et entériné dans les contrats. Mais comme Lactalis ferme toute possibilité de discussion, ils vont en justice en passant d’abord par la médiation.

Avec la Normandie et le Pas de Calais

La Branche de section Lactalis de l’UPLV vient de saisir le médiateur, comme la loi le permet, pour demander l’application du contrat avec effet rétroactif. L’UPLV s’est rapprochée des producteurs de Normandie et du Pas de Calais qui sont dans la même démarche avec cette laiterie. Elle espère que la médiation pourra aboutir. En tout état de cause, si celle-ci devait échouer, les producteurs ont d’ores-et-déjà envisagé la suite en déposant auprès de leur groupement des mandats d’action en justice.

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