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Aides à domicile – Employeurs, écoutez-nous !

Les aides à domicile étaient devant le conseil départemental aujourd’hui, pour proposer la brochure, où avec leurs propres mots, elles racontent leur journée, les difficultés qu’elles rencontrent et le plaisir qu’elles ont à s’occuper de leurs “petits vieux”. Elle demandent simplement des conditions de travail humaines, un vrai dédommagement des kilomètres parcourus, de la reconnaissance et du respect.

On n’est pas des femmes de ménage !” assène Monique Bricard, représentante CGT. Nos employeurs ne savent même pas ce que l’on fait. “A chronométrer toutes nos tâches, quand le temps imparti est  écoulé, on laisse le petit grand-père tout nu ? On revient l’habiller le lendemain ? On les aime nos personnes âgées et on ne le fait jamais, mais du coup on doit récupérer le temps ailleurs”.

On ne travaille pas avec des sacs de pommes de terre

Vous croyez qu’on se sent comment quand on a manipulé des personnes dépendantes sans qu’il y ait toujours les appareils et qu’on bosse de 8h à 21h ? Vous ne croyez pas qu’on a le dos cassé ?, poursuit-elle. On ne nous écoute pas. On nous oblige à faire des kilomètres et on a des amplitudes lourdes. Par contre, on grignote tout ce qui est possible pour nous obliger à aller plus vite. Mais on ne travaille pas avec des sacs de pommes de terre !”.

Notre métier, ce n’est pas passer la serpillère !

Pour que leurs employeurs se rendent compte de la réalité de leur travail, elles racontent leur journée avec les personnes aidées, les contraintes, le temps limité, mais aussi les bons moments et ce pour quoi elles font ce métier. “C’est une vocation. On a de l’humanité, de la psychologie, de la patience et de l’écoute. Notre métier, ce n’est pas juste passer la serpillère. Les personnes dont on s’occupe le savent bien. C’est pour ça qu’elles nous attendent”.

Une délégation reçue

Une délégation était reçue par Caroline Privat pour en parler. Alors que les aides à domicile vont devenir incontournable dans quelques années, puisqu’on prévoit 106 000 seniors sur les Vosges en 2030, dont plus de 5000 personnes auront plus de 80 ans, peut-être peut-on les entendre …

 

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